Dans les bâtiments d’élevage, les dégâts causés par les étourneaux peuvent être considérables. Ils se nourrissent dans les auges et abreuvoirs des bovins, ce qui entraîne des risques sanitaires et une augmentation potentielle des frais de vétérinaire et de nourrissage.
La présence d’étourneaux peut entraîner une baisse de la ration de nourriture disponible pour les bêtes ou des rations souillées par les déjections, ce qui les rend moins appétentes. Cela peut entraîner un retard de croissance. Le rendement est par conséquence plus limité (jusqu'à 5% de pertes) et le lait, qui perd en qualité, est donc moins bien rémunéré.
Enfin, les déprédations de cette espèce d’oiseau génère une source de stress pour l'éleveur et engendre une charge de travail supplémentaire pour nettoyer les bâtiments et le matériel.
Les étourneaux peuvent aussi se nourrir directement sur le tas d’ensilage. Il est donc nécessaire de les tenir éloignés des silos et des bâtiments.
Les éleveurs développent des techniques afin de contrer ces dégâts.
Différer les horaires de remplissage des mangeoires
Les étourneaux se nourrissent principalement en journée. Certains éleveurs décident de distribuer les rations d’aliments le soir à la tombée de la nuit lorsque les volatiles sont partis. Le matin, certains proposent une autre sorte de fourrage, sans maïs.
Interdire l’accès au silo en journée
Pour la protection des silos, il est recommandé de protéger son front d’attaque en descendant la bâche pendant la journée.
Attention, ces deux précautions engendrent un surcroît de travail mais leur mise en place permet de réduire significativement l’impact de la présence des étourneaux.
Mettre en place de systèmes d’effarouchement
L’une des autres stratégies possibles est de rendre la zone inhospitalière pour les oiseaux. Cela peut se faire en jouant sur deux sens principalement : l’ouïe et la vue.
L’utilisation d’un effaroucheur sonore contribue à rendre la zone dangereuse du point de vue des oiseaux. Quand la pression est importante, il est conseillé d’ajouter une dimension visuelle aux signaux acoustiques afin d’ajouter un effet de surprise.
Il est important de déplacer régulièrement les dispositifs utilisés et il est parfois nécessaire de combiner d’autres méthodes d’effarouchement lorsque les oiseaux prédateurs ont pris l’habitude de se nourrir sur le silo ou sur les distributeurs d’aliments.
Les effaroucheurs visuels et sonores peuvent alors être complétés par de l'effarouchement laser, grâce à des systèmes portables ou autonomes.
Ces solutions consistent à émettre un faisceau laser vert sur une zone à protéger. Le point vert, projeté sur une surface finie, est perçue par les oiseaux comme une menace physique et ils vont instinctivement chercher à l’éviter.
L’objectif n’est donc pas de viser directement les volatiles, mais bien un endroit à proximité, afin que le faisceau laser vert soit bien visible à leurs yeux. Rapidement, les volatiles finissent par considérer la zone protégée comme insécurisée.
L’avantage de cette technologie réside dans son efficacité longue durée sur la plupart des espèces d’oiseaux (hors rapaces et volailles domestiques).
Voici à quoi peut ressembler l’installation d’un laser effaroucheur autonome combiné avec un répulsif acoustique, à l’intérieur d’un bâtiment :
Certaines situations, notamment la présence d’un dortoir à proximité, peuvent rendre très difficile la protection des bâtiments. Il ne faut pas hésiter à demander conseil auprès de sociétés spécialisées pour être accompagné et orienté vers des solutions adaptées à chaque problématique.
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