Un effluent phytosanitaire est défini comme une eau chargée en produit telle que les fonds et eaux de rinçage de la cuve, les eaux de lavage du pulvérisateur, les débordements de cuve de remplissage… Ces effluents sont considérés comme des déchets dangereux pour la santé des opérateurs ainsi que pour l’environnement. Leur bonne gestion, le stockage sécurisé et leur traitement est donc obligatoire et encadrée par la loi.
Quelles solutions pour traiter ses effluents ?
L’arrêté ministériel sur l’utilisation des produits phytosanitaires du 4 mai 2017 réglemente la gestion des effluents sanitaires. Il autorise plusieurs solutions à condition que l’épandage, la vidange ou le rinçage s’effectue à plus de 50 mètres des points d’eau, des caniveaux et des bouches d’égout. Cette distance est prolongée jusqu’à 100 mètres pour les lieux de baignade, plage, points de prélèvement d’eau destinée à la consommation humaine ou animale… De plus, toute les précautions doivent être prises afin d’éviter les risques de ruissellements en profondeur des effluents phytosanitaires.
Les solutions autorisées par l’arrêté ministériel sont les suivantes :
Gestion au champ
Le traitement des effluents au champ se fait par épandage sur la parcelle qui vient d’être traitée. Les eaux de rinçage de la cuve doivent obligatoirement être diluées avec un volume d’eau au moins égal à 5 fois le volume de la cuve. La seconde condition est que la dose totale ne dépasse pas la dose maximale autorisée.
En faisant collecter et traiter les effluents par un organisme spécialisé agréé en tant que DIS (Déchets Industriels Spéciaux)
En traitant directement les effluents phytosanitaires sur l’exploitation par un procédé reconnu efficace par le Ministère de la Transition écologique
Lorsque l’opérateur souhaite traiter ses effluents sur son exploitation, il est recommandé de les collecter sur une aire de lavage/remplissage équipée en o d’un dégrilleur et d’un séparateur hydrocarbure. Les effluents seront ensuite conservés temporairement dans une cuve de stockage, en respectant les règles de l’arrêté du 12/09/2006, avant d’être traités par un procédé. Le traitement peut être réalisé par l’opérateur lui-même seulement s’il est équipé d’un système agréé. Il existe trois types de procédé de traitement : physique, chimique ou biologique.
L’une des techniques reconnues efficaces est la déshydratation forcée des effluents qui sont chargés en produits phytosanitaires et autres molécules chimiques. Le procédé repose sur l'effet évaporatoire d'un flux d'air forcé préalablement réchauffé dans une caisse-palette fermée où sont placés des effluents liquides chargés en produits phytopharmaceutiques. Le transfert des produits phytopharmaceutiques de la phase liquide vers la phase gazeuse est contenu via un tapis d'adsorption. Cette technique innovante peut être utilisée par les exploitants de grandes cultures, d’arboriculture fruitière, de viticulture…
Le traitement des effluents à l’exploitation présente de nombreux avantages :
- Gain de temps pour l’agriculteur
- Evite à l’opérateur de descendre du tracteur dans une végétation qui vient juste d’être traitée et d’être donc au contact des produits
- Réduction du risque d’incidents si l’on ne possède pas de cuve de rétention
Cet article a été rédigé par notre partenaire. La rédaction d’aladin.farm n'a pas participé à sa production. Pour plus d’informations sur ce fournisseur et/ou ses produits, contactez vos référents en coopérative/négoce.
