Best-a maïs et soja, une innovation développée par l’agri biotech française Elicit Plant, fait une entrée remarquée sur le segment des biostimulants, en s’attaquant à un sujet de préoccupation majeure pour les agriculteurs : la résistance au stress hydrique.

« Best-a est un biostimulant dont l’action optimise l’utilisation de l’eau par les cultures, détaille Aymeric Molin, agriculteur et directeur général d’Elicit Plant, jeune pousse de l’agri biotech française. Appliqué en pulvérisation, le produit envoie un message à la plante lui indiquant de se préparer au stress hydrique. Naturellement, son système racinaire s’étoffe pour aller chercher l’eau plus profondément. Dans le même temps, sa physiologie se modifie pour réduire l’évapotranspiration grâce à la fermeture partielle des stomates foliaires. »

Des résultats agronomiques solides et une AMM obtenue auprès de l’Anses

Disponible sur maïs et soja, la solution a prouvé son efficacité, notamment, en sortant victorieuse du strict processus d’autorisation de mise sur le marché imposé par l’Agence nationale de sécurité alimentaire, moins d’un an après en avoir fait la demande. « Si l’expertise de l’Anses a pu être menée aussi rapidement, revendique Aymeric Molin, c'est que nos analyses scientifiques ont été produites en suivant des méthodologies rigoureuses et sur la base de résultats agronomiques solides. »

Un délai record doublé d’une première en France ; l’examen du dossier a en effet permis l’homologation d’un tout nouveau type de principe actif (Microémulsion de Bêta-sitostérol) pour un usage agronomique. L’occasion de mettre en évidence, pour la première fois à l’échelle mondiale, l’action des phytostérols sur la diminution du stress hydrique des cultures.

+10 % de rendement en plus et une action positive sur la santé globale des plantes

Testé en conditions réelles depuis 2018, au sein de la ferme Elicit Plant et dans le cadre d’essais menés par des coopératives, Best-a réduit de 15 à 40 % la consommation d’eau du soja et de plus de 15 % celle du maïs, en sec comme en irrigué. Selon Aymeric Molin, Best-a génère ainsi une hausse de rendement estimée à au moins + 10 %, parfois plus, et dans des proportions que le dirigeant n’hésite pas à qualifier de « spectaculaires ». « En soja, particulièrement, toutes les composantes du rendement bénéficient de la solution, depuis l’augmentation du nombre de gousses en passant par le nombre de grains ou encore le PMG », souligne le directeur.

Hors période de sécheresse, l’action du produit profite aussi au développement racinaire des plantes, favorisant la croissance des cultures. Un constat spécialement observé sur maïs avec un renforcement général de la physionomie des plantes après application de Best-a.

Un seul passage en amont des périodes de sécheresse

Best-a s’applique en une fois, par pulvérisation sur les feuilles. La rémanence du produit prolonge sa durée d’action sur l’ensemble de la saison, après un seul passage. Best-a soja se positionne entre la deuxième et la troisième feuille trifoliée, avant floraison, Best-a maïs au stade 8-10 feuilles. Le produit nécessite d’être épandu en prévention des périodes de sécheresse lorsque la réserve utile du sol n’est pas encore vide, après un épisode pluvieux par exemple.

Dans un contexte où le modèle agricole doit sans cesse inventer de nouvelles stratégies pour s’adapter, Best-a apporte la preuve que l’innovation a un rôle à jouer dans l’adaptation au changement climatique. Et ce n’est pas fini : Elicit Plant mène d’autres essais, dont certains au Brésil et en Ukraine. Objectif, étendre l’utilisation de sa solution à d’autres usages, encore tenus secrets.

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