Le SOUFRE est un macro-élément essentiel à la vie des plantes, au même titre que l’Azote, le Phosphore ou la Potasse. Il est pourtant régulièrement négligé, à tort.
Quel Soufre choisir ? Voici quelques éléments de réponse.
Les besoins en Soufre des cultures
En entrant dans la constitution de plusieurs acides aminés, le Soufre est indispensable à la synthèse des protéines, de la photosynthèse et donc de la vie.
Les besoins diffèrent en fonction des cultures :
Le colza mobilise par exemple jusqu’à 120U/ha sur la période juin/juillet
Les céréales à paille comme le blé, mobilisent jusqu’à 60U/ha en fin de cycle
Les formes de Soufre
Il existe plusieurs formes de Soufre sur le marché, les 3 plus connues sont :
Le soufre élémentaire
Le thiosulfate
Le sulfate
Il est important de savoir que les plantes, par l’intermédiaire de leurs racines, ne sont capables d’assimiler que la forme SULFATE.
Toutes les autres formes devront subir une ou plusieurs oxydations pour devenir Sulfate et être enfin assimilables. Ces solutions posent 2 questions :
Quelle quantité de Soufre est réellement assimilable par la plante ?
A quel moment ces unités seront-elles disponibles ?
Difficile de conduire une fertilisation soufrée efficace dans ces conditions.
Il est préférable d’utiliser LA BONNE FORME (Sulfate) au BON MOMENT :
Culture d’automne :
Un apport précoce sortie d’hiver est conseillé, il répondra à la mobilisation rapide et progressive du soufre ; le soufre libéré lors de la minéralisation de la matière organique couvrira les besoins plus tardifs.
Culture de printemps :
Un apport post-semis en surface : en cas de fortes précipitations hivernales (lessivage), le sol n’étant pas en mesure de fournir les besoins des plantes, il est conseillé de passer par une solution minérale.
Le marché des Sulfates
Le soufre sous forme sulfate peut être apporté :
En association avec l’Azote : Sulfate d’ammonium
L’engrais le plus acidifiant du marché
On créé de l’acidité qui va freiner la performance de l’azote apportée !
Forme hyper-soluble du Soufre : action flash, pas de persistance
En association avec la Potasse : Sulfate de Potasse
Situation avec besoin en Potasse uniquement
En association avec la Magnésie : Sulfate de Magnésie
Situation de carence en Magnésie
Situation de rapport K2O/MgO > 2
En association avec le Calcium : Sulfate de calcium
Forme soluble du Soufre : action rapide et progressive dans le temps
Le Calcium permet la floculation des argiles : amélioration de la structure en surface
Le Calcium est le cation le plus stocké sur le complexe argilo humique, il doit représenter 80% des réserves pour assurer une nutrition calcique optimale.
En conclusion
Le SOUFRE est un élément INDISPENSABLE à la réussite d’une culture, en quantité + ou – importante. Il doit être apporté sous forme SULFATE, au plus proche des besoins, ce qui nécessite parfois un apport en végétation (granulé). L’apport de SOUFRE doit être une opportunité pour nourrir le sol en CALCIUM. L’association avec un carbonate de CALCIUM est un plus, car grâce à sa base, il permet de neutraliser l’acidité de surface pour une meilleure valorisation des éléments fertilisants, au printemps.
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