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Les phytostérols, une solution face aux contraintes qui pèsent sur l’irrigation ?

Les phytostérols, une solution face aux contraintes qui pèsent sur l’irrigation ?

Renoncer à l’irrigation des grandes cultures pour revenir au sec ? La diminution de la ressource en eau et les conflits d’usages poussent déjà des agriculteurs à se poser la question, à l’image de Fabrice Thibaudeau, qui envisage de ne plus irriguer certaines parcelles de maïs. Pour aider ses cultures à faire face au stress hydrique, ce céréalier installé en Charente-Maritime mise sur l’action des phytostérols.

L’irrigation est pratiquée depuis l’invention de l’agriculture. Apporter de l’eau aux cultures soutient leur croissance et optimise les rendements, une évidence partagée de tous temps par les cultivateurs du monde entier. Aujourd’hui encore, fournir aux plantes l’eau qu’elles puisent dans les sols est un moyen de sécuriser les récoltes. Mais, autrefois abondante, cette ressource subit elle aussi les conséquences du changement climatique : l’alternance de périodes sèches et d’épisodes de précipitations intenses contribue entre autres à réduire les réserves souterraines. Les forages le prouvent ; presque partout en France le niveau des nappes phréatiques est en baisse. Quant à pomper dans les cours d’eau, la réglementation tend à se durcir. Enfin, la création de bassins de stockage – solution revendiquée par le monde agricole pour stocker l'eau de pluie en hiver – engendre de manière quasi systématique la contestation chez une partie du grand public. A titre d’exemple, 30 % des projets de retenues d'eau sont actuellement en contentieux judiciaire en région Nouvelle-Aquitaine !

Conflits d’usage, coûts… Le maintien de l’irrigation interroge

L’irrigation a pourtant progressé avec l’apparition de techniques économes et efficientes. L’agriculture en France consomme peu d’eau : 1 700 m3/ha, contre 4 000 m3/ha en moyenne dans les pays de l’Union européenne (chiffres CGAAER 2017 (1)). « L'agriculture irriguée ne représente qu'une faible part du total des prélèvements [...] mais se retrouve très souvent au cœur des conflits », indique un rapport de la mission parlementaire d'information sur la gestion des conflits d'usage en situation de pénurie d'eau, paru en juin 2020. Le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, dont les dernières conclusions ont été rendues début 2022, dresse le même constat.

Si les agriculteurs (et notamment les producteurs de grandes cultures) sont souvent les premiers mis en cause, le débat déclenché par les enjeux autour de la ressource hydrique concerne également les industriels, le tourisme, ou encore l’étalement urbain qui génère une demande de plus en plus importante en eau potable. A cette concurrence entre usagers s’ajoute le frein du coût de l’irrigation pour les agriculteurs. Surtout que de ce côté, la tendance est plutôt à la hausse en raison notamment de l’augmentation des tarifs de l’électricité - ce à quoi il faut encore additionner l’amortissement du matériel, la maintenance, les redevances... pour une facture conséquente au global. Confrontés à ces diverses problématiques, certains agriculteurs s’interrogent aujourd’hui sur l’intérêt de maintenir l’irrigation dans leur système. Fabrice Thibaudeau, installé sur 275 hectares en Charente-Maritime, s’est posé la question. Et a tranché : confronté de plus en plus fréquemment à des difficultés de disponibilité de l’eau sur son bassin de la Seudre, c’est en pleine conscience que ce céréalier s'apprête à remiser ses enrouleurs au hangar.


Expérimenter les phytostérols sur des maïs conduits en sec

L’exploitant explique cette décision : « La pression sur l’eau dans notre zone est liée au tourisme et aux besoins du bassin de production ostréicole Marennes-Oléron, pointe-t-il. Les quantités d’eau auxquelles nous pouvons avoir accès baissent chaque année. Cette situation va remettre en question l'irrigation sur ma structure, à relativement court terme. Il va falloir adapter la conduite des cultures. » Pour aider l’exploitation à négocier sereinement ce virage, trouver des alternatives est indispensable. En 2021, soutenu par la coopérative Océalia, Fabrice Thibaudeau se tourne vers les phytostérols, un principe actif innovant développé par l’AgTech, Elicit Plant. Suivant les conseils de son technicien l’agriculteur met en place courant un protocole d’essai plein champ pour tester la solution. Objectif, évaluer la capacité de renforcement et de résilience de ses maïs conduits en sec après application du produit. Les phytostérols incitent la plante à optimiser sa consommation d'eau pour se préparer aux périodes sèches, en agissant comme un « signal ». Ils favorisent entre autres l’accroissement du développement racinaire et la limitation de l’évapo-transpiration.



« Je suis intervenu dans le respect du protocole d’application, ni trop tôt ni trop tard, limite passage tracteur et au stade 8-10 feuilles, détaille l’exploitant. A la récolte, on a vraiment vu la différence. Celles non protégées avaient visiblement souffert davantage et desséché plus vite. Visuellement, ça m’a interpellé : avant même de connaître précisément le rendement, on pouvait affirmer qu’il y aurait une différence. » Une amélioration des rendements qui s’est confirmée dans la trémie avec environ 5 quintaux de mieux. « Un gain de 10 % de rendement, c’est vraiment remarquable et prometteur pour faire face aux enjeux qui sont les nôtres en termes des stress hydrique. Je suis persuadé qu’il y a un vrai intérêt à approfondir les qualités de ce produit, qui d’après moi peut exprimer un potentiel encore plus important que ce qu’il a démontré dans l’essai. Mais je suis d’ores et déjà convaincu par ces résultats. »


Le témoignage de Fabrice Thibaudeau dans son intégralité :




Cet article a été rédigé par notre partenaire. La rédaction d’aladin.farm n'a pas participé à sa production. Pour plus d’informations sur ce fournisseur et/ou ses produits, contactez vos référents en coopérative/négoce.


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