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Orge, un printemps favorable au développement des maladies foliaire Life Scientific

Ce début de printemps 2025 est accompagné d’un climat doux et pluvieux favorable au développement des céréales, mais il l’est également pour les maladies.

En effet, dans plusieurs BSV régionaux on remarque que plusieurs maladies fongiques ont été détectées sur céréales. Les premiers signes d’Helminthosporiose dans les orges ont été repérés à différents degrés sur le territoire. Afin de limiter les risques de pertes, il faut commencer la surveillance dès maintenant.

Comment reconnaître l'helminthosporiose ?

L’helminthosporiose de l’orge se manifeste aussi bien sur l’orge d’hiver que sur l’orge de printemps. C’est la maladie la plus préjudiciable sur orge. Les pertes peuvent s’élever jusqu’à 35 % du rendement final en absence de contrôle.

Elle se distingue de deux façons sur les feuilles

  • Faciès « taches brunes » : avec des nécroses linéaires, rectangulaires plus ou moins arrondies, ou ovales, de couleur brun clair à brun foncé et présentant un halo jaune autour

  • Faciès « réseau » : avec des nécroses en « mailles de filet »

Figure 1 : Faciès "taches brunes" (source Arvalis)
Figure 2 : Faciès "réseau" (source Arvalis)

Le cycle de l’helminthosporiose

Mais alors, quand et comment intervenir ?

Plusieurs mesures agronomiques préventives peuvent être mises en place pour éviter l’apparition de l’helminthosporiose. La première des règles est de ne pas cultiver orge sur orge car le champignon se conserve sur les pailles et les repousses.

Une coupure d’au minimum 2 ans est fortement conseillée. L’incorporation des pailles au sol et l’élimination des repousses sont également des leviers efficaces pour réduire les risques, le semis direct est donc déconseillé. Attention à ne pas semer trop tôt l’orge d’hiver. Au début de l’automne, les températures douces favorisent la sporulation. Enfin, il convient d'utiliser des semences saines et désinfectées, et des variétés peu sensibles à l’helminthosporiose.

Si ces mesures préventives ne suffisent pas, la lutte phytosanitaire s’impose. Pour une bonne efficacité, le seuil d’intervention est fixé à 10 % de feuilles atteintes pour les variétés sensibles et 25 % pour les variétés moyennement et peu sensibles.

La Rouille naine : Comment la reconnaitre ?

La rouille naine est une maladie qui est souvent visible courant montaison sur les variétés sensibles, les feuilles de la base sont alors les premières touchées. Des pustules peuvent être observées dès le stade 3 feuilles si l'hiver est très doux. Cette infestation constituera l'inoculum de départ.

Les symptômes :

Feuilles

  • Pustules de couleur jaune orangé dispersées sur la feuille, essentiellement sur la face supérieure ; de quelques pustules en début d'attaque à des centaines si le climat est chaud et humide.

  • Un halo jaune entoure les pustules.

  • En fin de cycle, le champignon produit des téleutospores (points noirs) premières étapes de la reproduction sexuée. Ils sont plus nombreux à la face inférieure du limbe et souvent observés sur les gaines

Epis

  • Les attaques graves peuvent atteindre l'épi (barbes, glumes) en fin de cycle.

Le cycle de la rouille naine

Mais alors, quand et comment intervenir ?

Des mesures prophylactiques existent pour limiter le développement de la rouille naine. Il est recommandé d’utiliser des variétés d’orges classées de peu sensibles à résistantes. Il convient aussi d’enfouir les résidus de culture après la moisson et d’allonger les rotations avec une diversification des cultures. Retarder les dates de semis peut également limiter la présence de la maladie sur la parcelle.

Concernant la lutte chimique, elle doit être mise en place dès l’apparition des symptômes.

Seuils indicatifs

A partir du stade 1 nœud (BBCH31) : observer les 3 feuilles supérieures bien dégagées sur 20 tiges principales, soit 60 feuilles.

  • Variétés sensibles : si plus de 10% de feuilles atteintes sur un des étages (présence pustules sur plus de 4 feuilles sur 20)

  • Variétés moyennement et peu sensibles (note > 4) : si plus de 50% de feuilles atteintes sur un des étages (présence pustules sur plus de 10 feuilles sur 20)

Cet article a été rédigé et illustré par notre partenaire. La rédaction d’aladin.farm n'a pas participé à sa production ni aux choix des visuels.

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