Des surfaces en hausse par rapport à l’année dernière
Les récoltes de sorgho se terminent sur les zones (et les variétés) les plus tardives. Les estimations de surfaces montrent une augmentation d’environ 15% sur la France par rapport à 2022. Les prix toujours hauts des céréales d’hiver et du colza en 2022 avaient engendré une nouvelle augmentation des semis d’automne 2022 par rapport à 2021 (+220 000ha principalement en colza et blé tendre, source Agreste). Les surfaces limitées au printemps 2023 se sont répercutées sur le maïs (-10% soit environ 150 000ha) autant en sec qu’en irrigué et le tournesol est resté stable. Les raisons sont nombreuses : sécheresse de l’été 2022, forte baisse des prix ou annonces de faible disponibilité en eau en sortie d’hiver 2023. Cela a ouvert la porte à d’autres cultures telles que le sorgho ou les pois qui sont aussi en augmentation.
De fortes disparités climatiques, qui ont parfois impacté le rendement
La campagne de sorgho a été marquée par de grosses différences climatiques selon les zones, notamment entre moitié Nord et Sud mais aussi très localement. Les premiers semis d’avril se sont faits en conditions sèches, tandis que les plus tardifs se sont déroulés en conditions humides à très humides suite aux orages et pluies de mai et juin. Après un été qui a battu des records de chaleur, le sorgho s’en tire plutôt bien et les rendements sont satisfaisants. Ils seront en moyenne meilleurs qu’en 2022, même s’ils resteront probablement en deçà des moyennes quinquennales (de même que toutes les autres cultures semées au printemps). Il existe malgré tout des disparités et certaines zones du pourtour méditerranéen, du Sud-Ouest ou du Centre qui n’ont pas bénéficié de ces orages localisés voient leurs rendements décrocher.
Le sorgho, une plante d’avenir face au réchauffement climatique
D’origine africaine, cette plante a recours à des mécanismes pour mieux résister aux fortes chaleurs et au manque d’eau. Il enroule ses feuilles et sécrète une substance cireuse qui forme une barrière naturelle et limite ainsi l’évapotranspiration lors des coups de chaleur. Son système racinaire profond, pouvant atteindre 2 mètres, lui permet d’aller chercher l’eau en profondeur et limite ses besoins en irrigation et pluie.
Face aux aléas climatiques, coups de chaleur et sécheresses répétées comme on le voit encore cet automne avec des conditions peu clémentes pour les semis des cultures d’hiver, le sorgho est amené à se développer sur le long terme comme option de sécurisation économique des exploitations.
Cet article a été rédigé et illustré par notre partenaire. La rédaction d’aladin.farm n'a pas participé à sa production ni aux choix des visuels.
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