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Céréales, bien gérer la sortie d’hiver après des semis compliqués

Dans de nombreuses régions, les pluies conséquentes de l’automne 2023 ont perturbé les semis de céréales mais aussi les désherbages. Pour préserver le rendement des céréales, les agriculteurs doivent accorder une attention toute particulière au désherbage de sortie d’hiver et surveiller les maladies précoces comme le piétin verse qui annonce son retour.

Un automne très pluvieux et des semis étalés

L’automne 2023 a été très pluvieux dans de nombreuses régions céréalières et a perturbé les semis de céréales. Selon France Agrimer, les surfaces de blé seraient en baisse de 7 % et celles d’orges d’hiver de 4 %.

Les zones céréalières océaniques semblent les plus touchées avec des surfaces en retrait de 30 à 50 % dans des départements comme la Vendée, la Charente Maritime et les Deux Sèvres, où la pluviométrie a parfois atteint des records de 600 mm en 2 mois. En Normandie, les surfaces de blé sont en retrait de 9 % et en Pays de Loire de 11 %.

Les semis ont été particulièrement perturbés et compliqués pour les agriculteurs qui avaient des récoltes de maïs ou de betteraves à réaliser avant l’implantation des blés.

Au final, les semis ont été très étalés de mi-octobre à décembre avec des hétérogénéités importantes en sortie d’hiver au sein d’une même exploitation, une donne à prendre en compte pour l’organisation des interventions de sortie d’hiver.


RECORD DE CUMUL DE PLUIE

215,4 mm de précipitations sur 26 jours en moyenne du 18 octobre au 12 novembre 2023. Un record selon Météo France !


Soigner le désherbage de sortie d’hiver

Avec une météo automnale très pluvieuse, les désherbages d’automne n’ont pas toujours pu être réalisés au moment des semis et/ou en post-levée.

Le désherbage d’automne des céréales qui représentait ces dernières années plus de 70 % ne devrait pas dépasser pour la campagne en cours 50 à 55 % des surfaces. Conséquence directe, la pression adventice est bien présente dans de nombreuses parcelles et représente une menace pour la culture en place mais aussi pour les cultures suivantes.

Il faut savoir en effet qu’un seul pied de vulpin par exemple peut générer jusqu’à 3 000 graines, ce qui augmente considérablement le stock grainier de la parcelle. Le désherbage de sortie d’hiver devra donc être particulièrement soigné pour limiter la concurrence vis-à-vis de la céréale en place.

Dans ce contexte, il est recommandé d’intervenir en sortie d’hiver avant le 1er apport d’azote, avec une association herbicide avec deux modes d’action complémentaires (inhibiteurs de l’ALS et inhibiteurs de l’Accase) afin de sécuriser l’efficacité et préserver le rendement des céréales.

Vigilance sur le piétin verse

Si des dates de semis tardives sont en général moins propices au développement des maladies, en revanche, le climat très humide et doux de l’automne avec de fortes précipitations est très favorable au développement du piétin verse.

Les clignotants sont au rouge vis-à-vis de cette maladie très dommageable dans de nombreuses régions.

Pour la rouille jaune, le risque est moyen et les conditions climatiques de sortie d’hiver seront déterminantes.

Dans certaines zones de l’est de la France, l’oïdium est également à surveiller.


Dans tous les cas, l’utilisation d’OAD pour prédire les stades et le risque maladies sera précieuse pour gérer au mieux la stratégie de protection fongicide.

Sur orges d’hiver, la vigilance est de rigueur vis-à-vis de la rhynchosporiose et de la rouille naine notamment.


Stades hétérogènes et stress hydrique au Sud

La situation des céréales est sensiblement différente dans les régions céréalières du sud de la France avec des céréales qui patinent au stade 3-4 feuilles par manque d’eau et d’autres déjà fin janvier au stade fin tallage.

Dans toutes les régions céréalières de France, pour des céréales mal enracinées et vulnérables au stress hydrique, il pourra être intéressant d’envisager une ou plusieurs applications de biostimulants.

Compte tenu des difficultés d’enracinement, la sensibilité au stress hydrique pourrait être plus précoce en 2024.Tout dépendra évidemment de la météo au printemps.

Cet article a été rédigé et illustré par notre partenaire. La rédaction d’aladin.farm n'a pas participé à sa production ni aux choix des visuels.

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