Les huiles blanches plus récemment nommées minérales ; sont parmi les plus anciens insecticides biologiques utilisés en agriculture, utilisées depuis plus de 100 ans, presque exclusivement sur les stades hivernants des ravageurs, en période de dormance des végétaux.
L’évolution continue des techniques de raffinage, permet aujourd’hui sur certaines catégories d’huiles de garantir une qualité de produit qui permet des utilisations en végétation, et d’augmenter l’efficacité sur un spectre toujours plus large de ravageurs.
Comment fonctionnent-elles ?
Les huiles minérales procurent une action physique asphyxiante, par recouvrement du ravageur d’un film, qui bloque les échanges gazeux.
Ces huiles permettent de contrôler de nombreuses cibles : acariens, pucerons, cochenilles, psylles, phytoptes, cicadelles principalement sur les stades juvéniles, œufs, larves (et parfois adultes selon les ravageurs). Les huiles minérales sont des produits de biocontrôle et elles respectent le cahier des charges de l’agriculture biologique.
Sont-elles utilisables en végétation ? Et pourquoi ?
La pureté garantit la sécurité et l’efficacité
La catégorisation des huiles est aujourd’hui régie par deux paramètres :
la pureté ; soit l’absence de composés insaturés et aromatiques. Pour être autorisées en usage arboricole, les huiles doivent impérativement présenter un indice de sulfonation (UR) d’au moins 92%. (Plus on se rapproche de 100% et plus l’huile est considérée comme « pure » et donc sans risque d’induction de phytotoxicité.)
la longueur des chaines carbonées ; soit le poids moléculaire (nombre d’éléments carbones liés entre eux). Les chaînes de longueurs allant de 21 à 25 éléments Carbone sont optimales et procurent à l'huile ses caractéristiques insecticides : une bonne qualité couvrante et étalante, permettant d'asphyxier les insectes cibles.
(Une huile comportant des chaînes de longueur supérieure engendrera de forts risques de phytotoxicité chronique - risque plus marqué pour des usages en végétation.)
En atteste le graphique ci-dessous, sur les variations de puretés et donc de qualité pour des huiles retrouvées sur le marché Européen (dont des huiles homologuées en France).
L'intérêt de l’homologation
Les huiles sont des insecticides (Produits Phyto Pharmaceutiques), et sont donc soumises à la réglementation française, au même titre que les insecticides conventionnels.
Leurs applications et autorisations sont définies dans leurs AMM (Autorisations de Mise en Marché). Chaque AMM est propre à chaque produit commercial.
De ce fait, quelle que soit la composition d’une huile, son utilisation en végétation n'est possible que si elle possède des usages associés. Des études d’efficacités, de profils toxicologiques et écotoxicologiques viennent compléter les caractéristiques intrinsèques du produit, et permettent d’évaluer son impact sur les ravageurs ciblés à des stades phénologiques déterminés.
C’est l’ensemble de ces données qui permettent à une huile d’être autorisée et utilisée lors du développement végétatif.
Les huiles de dernière génération en végétation et l’intérêt grandissant en arboriculture
Testées en laboratoire et au champ, elles présentent peu d’impact sur une grande diversité d’auxiliaires naturels.
Ces huiles hautement biodégradables et non rémanentes permettent aujourd’hui de s’inscrire durablement dans des programmes PFI (Protection Fruitières Intégrées), et assurent un respect de la faune auxiliaire.Elles sont bien au-dessus des standards de sélectivités et de compatibilités que peuvent proposer d’autres solutions biologiques sur le marché actuel.
Dans un contexte de retrait des molécules insecticides pour lutter contre différents ravageurs en cultures arboricoles, les huiles de paraffine – substances actives pionnières du biocontrôle – reviennent sur le devant de la scène.
Associées à des approches innovantes, les huiles de dernière génération s'inscrivent dans le schéma d’une agriculture alliant efficacité au champ, pertinence économique et respect de l’environnement et de l’utilisateur.
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Cet article a été rédigé et illustré par notre partenaire. La rédaction d’aladin.farm n'a pas participé à sa production ni aux choix des visuels.
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