Alors que les contraintes climatiques, économiques et environnementales pèsent sur les filières agricoles, il n’est plus l’heure de s’interroger sur le bien-fondé d’investir ou non dans la restauration de la qualité des sols.
L’Observatoire européen des sols vient de communiquer son tableau de bord sur la santé des sols et le constat est sans appel : 61% des sols européens sont en mauvais état ! Un résultat qui serait même sous-estimé selon la Commission européenne, faute de données exhaustives.
En France, les principaux problèmes identifiés sont la dégradations des fonctions biologiques des sols (50% des surfaces), le déficit en carbone organique (41% des surfaces) et l’érosion liée au travail du sol (30% des surfaces).
Un moyen d’y remédier : restaurer l’humus des sols
Les sols sont des milieux vivants que des années de travail intensif et de réduction des couvertures végétales ont fragilisé. Il en résulte une disparition progressive de l’humus qui en est la colonne vertébrale. Parmi les fonctions dépendantes de l’humus, on peut citer :
Le stockage des nutriments sous des formes biodisponibles pour les cultures via le complexe argilo-humique
L’absorption et la rétention de l’eau dans le sol : l’humus a un pouvoir de rétention en eau important, jusqu’à 5 à 6 fois son poids en eau
La consolidation de la structure du sol : en liant les agrégats du sol, l’humus maintient une porosité utile à la circulation de l’eau et de l’air dans le sol, limite l’érosion et la formation des croutes de battance.
Principales fonctions améliorées par la teneur en humus du sol :
Pour augmenter la formation de l’humus dans les sols, il faut renouer avec quelques fondamentaux de bon sens :
Apporter des matières organiques riches en lignine et composés cellulosiques,
Maintenir une humidité suffisante pour que les microorganismes puissent fonctionner,
Favoriser une aération correcte du sol,
Eviter les perturbations mécaniques excessives.
L’apport de prébiotiques (oligo-éléments, sucres, polyphénols…) pour stimuler le fonctionnement de la microflore du sol est également une pratique utile pour accélérer et optimiser les process de transformation des matières organiques et lutter contre les dysfonctionnements des sols. On trouve ces ingrédients dans des solutions de type activateurs d’humification.
Face aux nombreuses contraintes, le sol est le premier allié de l’agriculteur
En passant en revue les différents défis auxquels est confrontée l’agriculture, on se rend compte à quel point l’investissement dans la restauration des fonctionnalités naturelles des sols devient une nécessité :
Que ce soit donc pour des raisons économiques ou environnementales, la bonne gestion des sols devient primordiale et sera l’un des piliers de l’avenir de l’agriculture.
Désormais l’adage de l’agriculteur devient : « Agronomie bien maîtrisée commence par le sol ! »
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