Les rouilles et la septoriose se contrôlent dans le cadre d’une stratégie de protection du blé globale et combinatoire. Fondée sur la tolérance variétale, elle est complétée par l’emploi de fongicides polyvalents, efficaces sur rouilles et septoriose. Explications.
Les conditions climatiques printanières avec une pluviométrie régulière, des températures plutôt basses vers 10 degrés et un rayonnement faible, créent les conditions favorables à la rouille jaune. Pour la septoriose, outre l’abondance et l’intensité de la pluviométrie, les contaminations primaires débutent à la faveur d’une température autour de 12 degrés. Conséquence, une surveillance précoce des parcelles se révèle nécessaire. Elle complète les alertes des modèles numériques de prédiction du risque maladies et celles des BSV pour les bloquer à temps. « Vigilance est donc de mise à partir du stade 2 nœuds des céréales pour bien positionner le T2, souligne Marguerite Symeonidou, responsable contenu numérique fongicides céréales chez Bayer. Celui-ci est le pilier de la protection fongicide pour assurer le rendement. Néanmoins, si la septoriose monte progressivement en puissance, les rouilles peuvent être explosives ! En cas de risques, mieux vaut prévoir un T1 sur variétés sensibles. »
Tolérance variétale du blé et polyvalence du programme fongicide
La protection phytosanitaire des blés se raisonne en lien avec le choix de variétés de blé tolérantes aux maladies. Désormais, la majorité des variétés semées sont dans ce cas.
La polyvalence des solutions fongicides sur les maladies avec une souplesse d’utilisation en dose et stade constitue l’autre levier pour ajuster le programme en fonction du risque.
Les autres leviers agronomiques
D’autres facteurs agronomiques aident à contenir la propagation de la septoriose et des rouilles. Ainsi, la densité de semis est ajustée en lien avec le type de sol. Il faut éviter une date de semis trop précoce du blé, car cela augmente le nombre de cycles de contaminations. Par exemple, dans les régions Centre, Berry et Bourgogne, les semis se font au plus tard mi-octobre. Dans le Nord-ouest, hors bordure maritime, la date conseillée de semis se situe autour du 20 novembre. Enfin, la fertilisation azotée doit être pilotée pour obtenir un juste équilibre entre le rendement, la protéine et la masse foliaire.
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