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Des couvertures végétales pas toujours simples à détruire

couvert végétalCertains couverts ont été détruits avant le printemps, comme ce couvert constitué de radis chinois, phacélie, vesce et trèfle d’Alexandrie, envahie de nombreuses graminées. © J. Labreuche

La météo, avec les fortes pluies de l’automne et de l’hiver, n'a pas toujours permis la destruction des couvertures végétales, qui se sont beaucoup développés. Les températures douces ont également favorisé la multiplication des adventices. Technicien chez Arvalis, Jérôme Labreuche donne quelques conseils aux agriculteurs. Les fortes pluies de ces derniers mois ont rendu certaines interventions difficiles. La destruction des couverts s’avère ainsi délicate. Le développement de la végétation a été favorisé par les températures relativement douces, rendant une destruction par le gel impossible. « Dans le sud-ouest, certains producteurs n’ont rien pu faire », témoigne Jérôme Labreuche, spécialiste du travail du sol et des cultures intermédiaires chez Arvalis. Résultat, les couvertures végétales sont encore en place. Ailleurs, d’autres ont pu passer à l’automne lors d’une petite fenêtre, ou fin janvier. « Les situations sont très hétérogènes », résume le conseiller. Les adventices sont aussi très présentes. « Je n’avais jamais vu autant de labours reverdir cette année », observe Jérôme Labreuche.

Détruire dès que possible

Son mot d’ordre est clair : détruire le couvert et les adventices dès qu’il est possible de rentrer dans la parcelle. Le conseiller exclut cependant « le cas de couverts composés de légumineuses, seules ou majoritaires dans le mélange. Ils poussent et fixent de l’azote en ce moment ». Finalement, de nombreux producteurs détruiront les couverts en même temps qu’ils préparent les sols pour les semis.


Broyer si les couverts végétaux sont trop développés

Reste le choix de la méthode de destruction. Les approches mécanique ou chimique sont possibles. Dans le premier cas, si le développement de la végétation est trop important, un broyage préalable semble préférable. « Des moutardes sont montées à un mètre, illustre Jérôme Labreuche. Si l’on ne broie pas, les outils à dents risquent de bourrer ». Le labour de printemps, « n’est pas très fréquent, à part dans des sols très légers, type limon battant », juge Jérôme Labreuche. Mais, le pragmatisme apparaît de rigueur : « si des gens peuvent et souhaitent labourer, il faut le faire ».

Les espèces de couverts sont plus ou moins faciles à éliminer. « Une préparation de sol, éventuellement précédée d’un broyage, peut détruire assez facilement de la moutarde ou de la phacélie », précise le conseiller. Des couverts de graminées sont plus compliqué à gérer : des conditions séchantes et deux passages sont souvent nécessaires ». Si le salissement s’avère important, et que les semis doivent être faits rapidement, « le glyphosate est la solution la plus simple ».

Attention à la préparation du lit de semences

Une mauvaise préparation du lit de semence peut impacter la culture suivante. « Attention à ne pas se précipiter si les sols sont encore trop humides », indique Jérôme Labreuche. Le travail du sol peut générer des mottes et lissages qui perturberont les levées une fois séchées. Le risque est également de tasser le sol en profondeur. « Quand on travaille trop profond, on crée parfois des mottes », ajoute le conseiller.

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Les informations délivrées dans la fiche offrent une connaissance générale des maladies et des solutions à envisager. Elles ne peuvent remplacer une observation adaptée des parcelles afin de bien identifier ses caractéristiques propres et la réalité des maladies.

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