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Matériel de palissage : s’équiper sans se planter

Matériel de palissage : s’équiper sans se planter

Pour obtenir des rendements, maturités et états sanitaires optimums, il faut contraindre la liane qu’est la vigne à se comporter comme un arbuste, et donc la palisser. Dans cette optique, le choix du matériel de palissage est tout sauf anodin : vos coûts de chantier et la durée de vie de votre installation ne tiennent parfois qu’à un fil… Ce qu’il faut savoir avant de se lancer.

La protection des jeunes plants de vigne : l’étape n°1

Pas de précipitation : vos piquets, fils et ancrages attendront un an après la plantation, le temps que les greffes s’implantent suffisamment. Pour ça, vous ne ferez pas l’économie de tuteurs. Des petits piquets qui resteront au moins cinq ans, le temps que les pieds tiennent droit. Pour les choisir, c’est un peu le casse-tête… Il en existe de toutes les formes et de toutes les matières !

· Très utilisés, ceux en bambou sont, de loin, les plus économiques. Mais les moins robustes : ils pourrissent vite. Si on ne veut pas s’embêter à les récupérer, tant mieux !

· Souple et légère comme le bambou, la fibre composite, est bien plus technique et durable. On peut la recycler à l’infini. Elle est aussi plus onéreuse, et peut casser.

· Si vous cherchez de la robustesse, pensez à l’acacia. Une valeur sûre quand on prévoit un désherbage mécanique : ce bois résiste à tous les outils. Mais cette matière finit par se dégrader.

· Pour un produit solide et réutilisable, on pourra opter pour les métaux. Le fer à béton est à découper soi-même, quand on veut faire des économies... Mais il rouille et peut être plié. Plus haut de gamme, l’acier galvanisé ou, encore mieux, l’inox, se dégradent moins. Mais ils coûtent bien sûr plus cher. Inconvénient majeur des options métalliques : la sécurité des salariés, ces matières présentant clairement le plus grand risque d’accidents…

Sur ces tuteurs vous pourrez attacher les plants de vigne, et accueillir un deuxième élément : les manchons de protection. Ceux-ci vont protéger les jeunes vignes des animaux, des intempéries, des outils de travail du sol et des herbicides non sélectifs. Attention, certaines matières accumulent la chaleur autour du plant, gare au stress hydrique. En plastique plein ou à mailles, voire biodégradables, ces manchons sont à choisir en fonction de la protection désirée.

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Les piquets : le premier poste de dépense du matériel de palissage

À 2€ l’unité grand minimum, les piquets couvrent fréquemment trois quarts des coûts du matériel palissage. Il en faudra un tous les 4 à 6 pieds, en fonction de l’espace intercep. Sur un hectare à 5000 pieds, comptez en moyenne 1050 piquets. Il ne faut pourtant pas lésiner sur le prix, car leur changement s’avère long, coûteux et fatigant. Pensez à choisir des piquets de tête plus robustes : ils supportent toute la tension du palissage.

Parmi les vedettes : le bois. On choisit souvent l’acacia, naturellement résistant s’il est bien sélectionné. Ou le pin, dont le traitement antifongique dit « en autoclave » lui assure la meilleure longévité. Évitez, dans la mesure du possible, les autres essences, souvent plus fragiles. Parmi les atouts du bois : il est esthétique. C’est aussi le plus massif, que l’on favorisera pour les piquets de tête et face aux vents violents. Et dans les sols argileux, qui retiennent facilement l’eau, le diamètre plus important des piquets en bois fera la différence.

Autre matière phare, et plus abordable : l’acier. Ce matériau solide donne des piquets fins et légers, donc plus faciles à installer que les piquets en bois. Des profilages spéciaux, étudiés pour un meilleur ancrage au sol, ou des encoches destinées à accueillir les fils, sans passer par les crampillons, font partie de ses avantages. Souples, ils conviennent à la vendange mécanique. Attention aux sols acides, qui favorisent la corrosion, point faible des métaux. Pour éviter cela, privilégiez un taux de galvanisation élevé. De ce point de vue il y a encore mieux, mais bien plus cher : l’inox.

D’autres types de piquets existent : béton et PVC, principalement. Plus coûteux et plus fragiles, ils apporteront rarement une plus-value par rapport au bois et au fer.

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Les fils : question de stratégie

1-2-1, 1-2-2, 1-1-2-1…On ne parle pas ici d’équipes de foot, mais bien d’un choix tactique pour votre parcelle de vigne : celui le nombre de fils. Il faut quoi qu’il en soit un fil de charpente, ou fil porteur, pour soutenir la souche et la récolte. Et une à deux paires de fils releveurs, pour « piéger » la végétation à la verticale lors de sa pousse. Un à deux fils fixes donnent aux vrilles un appui. Enfin, en option : un fil d’attache sert à certaines tailles qui font plonger les baguettes plus bas que le fil de charpente, comme en Champagne.

On cherche ici la résistance. Résistance mécanique d’abord : un fil qui casse ou se déforme définitivement ne joue plus son rôle. Et résistance à la corrosion. On en revient donc au rôle du fil : le porteur devra être le plus résistant, car il supporte la récolte, quand le fil d’attache subit des contraintes bien moindres.

Premier critère : la matière. Et là, avantage à l’acier galvanisé. Du taux de galvanisation (quantité de zinc autour du fil) dépendra sa résistance à la corrosion : le « classe C » est souvent recommandé. Ce type de fil tiendra jusqu’à 20 ans, selon la qualité. Si vous souhaitez une longévité supérieure, il vous faudra investir dans du fil inox : le plus costaud de tous, et le plus cher. Enfin, le polyamide est de plus en plus prisé. Ce plastique s’adapte bien au relevage, de par sa tension et sa légèreté. Mais il est plus difficile à réparer.

Opter pour le bon diamètre pour chaque fil est capital
Opter pour le bon diamètre pour chaque fil est capital

Il faudra définir un diamètre idéal pour chaque fil, puis prévoir de quoi les fixer. Sur les piquets en bois, on agrafe les fils porteurs, fils fixe et fils d’attache avec des crampillons. Quant aux releveurs, dont l’objectif est de suivre la végétation, plusieurs options s’offrent à vous. Avec coulisses et chaînettes sur les piquets de tête, vous pourrez moduler rapidement la tension des fils releveurs en fonction de la saison. Encore plus efficaces, les écarteurs permettent de prépositionner les releveurs pour économiser en main-d’œuvre. Mais il en faut un par piquet.

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L’ancrage : le plus technique dans le palissage

Pour maintenir sous tension les éléments précités, il leur faudra de quoi « se tenir » : c’est l’ancrage. Il est réussi quand il résiste à deux forces : l’arrachement (contrainte verticale) et le cisaillement (contrainte horizontale). La base de l’ancrage, c’est l’amarre. Une pièce généralement métallique, que l’on enterre aux deux extrémités du rang, et qu’on relie aux piquets de tête. Laquelle choisir ?

- Dans un sol lourd et profond, les hélices sont à privilégier. On les appelle aussi vis, ou assiettes. Elles fonctionnent comme un tire-bouchon. On peut les enterrer à l’aide de sa tarière, dotée du bon accessoire bien sûr.

- Dans les sols plus caillouteux, on enterre plutôt des amarres à bascule, ou à percussion. Ces dernières fonctionnent sur le principe du harpon : au bout de la tige, on a des crochets, qui s’ouvrent à la pose.

- Quand la roche affleure, on place plutôt une cornière.

L’ancrage est indispensable à la mise sous tension de l’ensemble des éléments de palissage
L’ancrage est indispensable à la mise sous tension de l’ensemble des éléments de palissage

L’ancrage est un secteur dans lequel il est possible de faire des économies. Les bricoleurs fabriquent des amarres « maison ». En réutilisant une vieille cornière, ou en coulant une tige dans du béton par exemple. Mais mieux vaut garder l’astuce pour des réparations. Pour un palissage entier, attention au temps de main-d’œuvre !

Pour terminer, il faut fixer l’amarre au piquet de tête, et mettre les fils sous tension. On peut le faire à la main : c’est long, et on risque de se blesser. Pour éviter cela, beaucoup investissent dans des tendeurs. Parmi ceux-ci, les tendeurs-rabouteurs sont très prisés. Même si, en fonction des modèles, leur coût à l’unité n’est pas négligeable.

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Vous voilà maintenant en possession du matériel de palissage nécessaire. À vos piquets, prêts… palissez !

TROIS POINTS À RETENIR

1- Le palissage se fait sur mesure, en fonction des réalités du terrain et de votre objectif de production. Il n’existe pas de solution clef en main.

2- Les critères techniques sont plus importants que le prix. Un matériel de palissage plus cher à l’achat se révélera souvent moins coûteux à l’entretien.

3- Pensez aux valeurs sûres. Innovation ne veut pas toujours dire efficacité, et les solutions les plus classiques sont parfois les plus pertinentes.



Les informations généralistes contenues dans cet article ne sauraient remplacer un diagnostic personnalisé des parcelles.

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