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la vie d'agriculteur

PORTRAIT : Evelyne Laché, Agricultrice à Saleignes (17)

Evelyne Laché, agricultrice à Saleignes

Bonjour Evelyne, quelques mots pour vous présenter ?

J’ai 48 ans et suis diplômée d’un BTS Technico-commercial dans les vins et spiritueux et d’un DUDE (Diplôme Universitaire de Décideur Economique) obtenu par le biais d’un programme de formation proposé par ma coopérative lors de ma prise de fonction en tant qu’administratrice.

J’ai travaillé 9 ans dans la grande distribution avant de m’installer en tant qu’agricultrice. Mon mari est agriculteur mais aussi artisan. Ma passion pour l’agriculture a débuté lorsque nous nous sommes rencontrés pendant nos études. J’avais l’occasion d’être avec lui dans les champs pendant mes jours de repos et c’est ainsi que j’ai découvert son métier.

Je n’étais pas destinée à être agricultrice. J’ai fait des études de commerce, je suis une fille de la ville et ait longtemps habité le centre-ville d’Angoulême. Ma mère était secrétaire de mairie, mon père chef d’équipe dans une usine.

Mon parcours professionnel a évolué au fil du temps. J’ai appris mon métier d’agricultrice par la pratique, avec l’aide de mon mari et de mon conseiller d’exploitation chez Océalia, Fabrice Croizard, mais aussi grâce à mon engagement dans le Réseau Fermes 30 000 qui a pour ambition d’accompagner les exploitants dans la transition vers l’agro-écologie à bas niveau de produits phytopharmaceutiques.

Pourquoi avoir fait le choix du métier d'agricultrice ?

L’occasion, l’opportunité, un concours de circonstance et la chance de changer de vie. Après 9 ans en grande distribution je voulais faire autre chose. Comme j’avais déjà l’occasion d’aider mon mari sur l’exploitation et que cela me plaisait, le changement c’est imposé tout naturellement.

Qu’est-ce qui vous passionne justement dans l'agriculture, vous anime au quotidien ?

Au-delà de la passion du métier qui anime tous les agriculteurs je pense, l’agriculture est un métier complexe qui impose une remise en question permanente. Complexe, par la prise de décision et les changements d’agenda au pied levé qui peuvent s’imposer tous les jours au regard de la météo par exemple. D’autre part, il faut se questionner constamment sur le choix des cultures, leurs intérêts agronomiques mais aussi économiques. Et on doit jongler avec tout ça.

Le changement des pratiques, l’évolution du travail mais aussi les échanges entre agriculteurs ou interprofession m’intéressent beaucoup. Je fais aussi partie de l’Association La Dynamique Céréalières qui regroupe des agriculteurs, ma coopérative Océalia, des meuniers et des boulangers et dont le but est de proposer aux consommateurs une baguette de tradition française qui porte le nom d’Aliénor. Une occasion pour moi également de faire la promotion de mon travail et de mes pratiques auprès du grand publics à l’occasion de salons en Nouvelle Aquitaine notamment.

Quels sont vos enjeux de demain ?

Dans un contexte agronomique, économique, environnemental et sociétal de plus en plus complexe, c’est autant de défis à relever pour moi qui suis Chef d’exploitation. C’est pourquoi les OAD (outils d’aide à la décision) sont incontournables et me permettent d’avancer sereinement.

Par ailleurs la communication devient essentielle pour faire connaître mon travail et mes pratiques.

Est-ce que les nouvelles technologies ou le digital en général est un plus dans votre activité au quotidien ?

Tous ces outils numériques développé aujourd’hui pour nos agriculteurs, c’est autant de temps gagné lorsque je dois parler technique avec mon conseiller d’exploitation ou services avec les équipes de mon dépôt.

Le digital fait partie du quotidien de l’agriculteur dans tous ses environnements de travail. Dans le tracteur avec tous les outils embarqués comme le GPS notamment, dans la gestion des pratiques avec les outils de saisie de données, comme Oceagri notamment, la solution de traçabilité culturale proposée par Océalia. Aussi pour mettre en place une agriculture de précision grâce à l’offre beApi déployée également par Océalia qui permet de suivre la modulation de dose d’intrants dans les champs sur les engrais par exemple. Enfin, tout récemment, Océalia a déployé aladin.farm, une plateforme qui nous permet de commander en ligne nos appros ou réappro à tout moment.

Evelyne Laché - photo 2

Quels types d’achat réalisés vous sur aladin.farm ? Quels avantages trouvez-vous à commander vos produits directement en ligne ?

Pour le moment, j’achète mes semences et mes produits de santé du Végétal sur aladin.farm by Océalia. Soit par l’intermédiaire de  mon conseiller d’exploitation ou parfois seule.

On connaît les tarifs immédiatement, la gestion est plus souple pour nous et pour la coopérative car on peut commander de chez soi ou dans les champs, c’est dans l’air du temps. Il faut une offre la plus large possible pour contenter tous les agriculteurs. La gamme s’élargit au fil du temps sur aladin et c’est bien.

J’aimerai pouvoir y trouver aussi du matériel ou des pièces détachées neufs ou de « seconde main ». Et l’idéal serait aussi d’avoir un calendrier de livraison pour choisir une date limite en fonction des produits et de leurs utilisations.

Evelyne Laché - photo 3

Quelle est votre plus grande fierté ?

D’avoir évolué sur mes pratiques malgré le regard d’autres agriculteurs qui ont pu me considérer comme une "femme de la ville". C’est pas toujours simple et comme je modifie mes pratiques d’années en années, je tente des expériences. Parfois ça marche et d’autres fois pas…Le problème en agriculture c’est que l’erreur  peut se répercuter pendant longtemps et du coup il faut assumer…Il faut savoir se remettre en question et ne pas reproduire son erreur…et surtout savoir d’où vient l’erreur. Je continue d’apprendre, de me former, de tester et de rester à l’écoute de cette agriculture qui bouge tous les jours ! C’est passionnant.

Saleignes
Evelyne est agricultrice à Saleignes, en Charente-Maritime (17)


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