Le « Green Label » est un signe distinctif des fertilisants dont le cadre est défini par le nouveau règlement (UE) 2019/1009 pour les produits fertilisants et supports de culture à « faible teneur en cadmium (Cd) ». Le « Green Label » garantit non seulement des teneurs infimes en cadmium (Cd) à l’utilisateur d’engrais, mais s’inscrit aussi dans la continuité des recommandations de l’ANSES(*) et permet de participer à une meilleure préservation du capital sol, de l’environnement et de limiter la contamination des produits de récolte. Voici trois questions fréquemment posées à propos du « Green Label », auxquelles répond PhosAgro.
(*) Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail)
Quelle est la problématique liée à la présence de cadmium (Cd) dans les fertilisants phosphatés ?
PhosAgro : La présence de hautes teneurs en cadmium (Cd) dans les fertilisants phosphatés représente un risque majeur de pollution des sols par cet élément trace métallique. En outre, plus ces teneurs sont élevées plus le risque de transfert vers la chaîne alimentaire est important. Or le cadmium (Cd) est connu par les organismes de santé pour ses effets cancérogènes et mutagènes. Il est néfaste à la reproduction et s’accumule dans l’organisme au fil du temps.
L’ANSES s’inquiète d’ailleurs de la hausse considérable de la présence de résidus de cadmium (Cd) dans l’alimentation ces dernières années (facteur 300 en 5-6 ans). Les enfants sont particulièrement exposés ; 15 % des enfants de trois à sept ans et 36 % des moins de trois ans dépassent la valeur toxicologique de référence fixée par l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Les produits céréaliers et les pommes de terre sont les principaux contributeurs de cette contamination (par les quantités consommées).
Les limites réglementaires ne sont-elles pas suffisantes pour limiter l’impact du cadmium (Cd)?
PhosAgro : Le règlement (UE) 2019/1009 sur les fertilisants entrera en application en juillet 2022 et fixera une teneur maximale de 60 mg Cd/kg P2O5. Toutefois, suite à divers travaux d’expertise, l’ANSES préconise de ne pas apporter plus de 2g de cadmium (Cd) par hectare et par an. Ce seuil est démontré comme étant le niveau durable de compatibilité avec une alimentation sûre. Compte tenu des pratiques de fertilisation, cela revient à limiter à 20 mg Cd/kg de P2O5 selon l’ANSES. Certains pays ont déjà adopté cette limite comme la Finlande, la Hongrie, la Slovaquie ou encore la Suisse. Au-delà de cette valeur seuil, le cadmium (Cd) s’accumule dans les sols, et son transfert vers les cultures et les eaux superficielles et souterraines continue. Dès lors on comprend mieux tout l’intérêt d’une démarche volontariste pour limiter dès maintenant la charge en cadmium (Cd) de façon plus restrictive. Cet aspect est par ailleurs amené à prendre de plus en plus d’importance dans le cadre de filières agricoles de qualité. En effet, un certain nombre de cahiers des charges nationaux et internationaux intègrent dans leur référentiel la problématique des contaminants dans les fertilisants.
Comment peut-on se fournir avec des fertilisants pauvres en cadmium (Cd)?
PhosAgro : Tous les fabricants de fertilisants phosphatés ont la capacité technique de réduire les teneurs en cadmium (Cd) par divers procédés industriels. Jusqu’à présent il était très difficile d’avoir des garanties sur les teneurs en cadmium (Cd). Cependant, le « Green Label » a été instauré pour garantir à l’utilisateur une teneur en cadmium (Cd) inférieure à 5 mg/kg P2O5 (teneur bien en deçà du seuil recommandé par l’ANSES). Tous les fertilisants phosphatés PhosAgro DAP NP 18:46, NPK(SO3) 15:15:15(27,5), Polyphosphate liquide (APP), MAP NP 12 :52 sont apposés du « Green Label ». C’est donc une solution pour la santé des consommateurs, la santé des sols et l’environnement dès aujourd’hui et pour les années à venir.
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