Le cadmium est un contaminant nocif pour la santé. Pour réduire l’exposition de la population au cadmium, dont la principale source est l’alimentation (hors tabac) (1), l’Anses (2) préconise d’abaisser la teneur de ce contaminant dans les engrais phosphatés.
Dans le corps humain, les principaux sites d’accumulation et de toxicité du cadmium sont les reins et le foie. Le cadmium s’accumule aussi dans d’autres organes tels que la rate, le cerveau, les poumons, le muscle, le sang. Il est considéré comme un agent cancérogène.
Or, une hausse de l’exposition de la population au cadmium et un dépassement de la dose hebdomadaire tolérable (DHT) ont été constatés. (3)
L’Anses, dans des travaux d’expertise sur l’exposition au cadmium (2019), recommande de ne pas dépasser la limite de 20 mg cadmium/kg P2O5 dans les engrais phosphatés. Cette limite apparaît indispensable pour réduire l’accumulation du cadmium dans les sols et son transfert vers les cultures et les eaux superficielles et souterraines, selon l’Agence nationale.
Le futur règlement (UE) 2019/1009 sur les fertilisants, qui entrera en vigueur en juillet 2022, retient toutefois une teneur maximale de 60 mg cadmium/kg P2O5 dans les engrais phosphatés. Mais il prévoit de distinguer les fertilisants minéraux ayant une teneur en cadmium inférieure à 20 mg cadmium/kg P2O5.
En effet, pour ce groupe spécifique de fertilisants, la mention « Faible teneur en cadmium (Cd) », une mention similaire ou une représentation visuelle à cet effet peut être ajoutée.
Des fertilisants garantis bas cadmium
L’entreprise PhosAgro, par exemple, a adopté le « Green Label » pour garantir des teneurs inférieures à 5 mg cadmium/kg P2O5 dans les fertilisants phosphatés. Des teneurs bien en deçà des limites et recommandations évoquées.
Un tel label apporte une solution concrète à la nécessaire maîtrise des risques de contamination des aliments par le cadmium, préconisée dans le cahier des charges de nombreuses filières et démarches agro-environnementales, nationales et internationales.
(1) Selon l’Efsa , 2009, 2012 (Efsa : Autorité européenne de sécurité des aliments)
(2) Anses : Agence Nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail
(3) EAT2 Etude de l’alimentation totale des Français publiée en 2001
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