Le silicium joue un rôle important en agriculture et continue de susciter l'intérêt des agronomes et scientifiques. Bien que l'un des éléments les plus abondants sur Terre, le silicium est peu biodisponible pour les plantes. Seuls les monomères de l’acide orthosilicique (Si(OH)₄) sont absorbables et assimilables, mais ils sont relativement instables dans le sol ce qui oblige un apport de silicium au plus proche des plantes.
Rôle du Silicium
Selon la multitude de publications scientifiques et d’essais agronomiques, l’utilisation de silice améliore la croissance et le rendement des cultures. Elle favorise une meilleure absorption des éléments nutritifs et une utilisation plus efficace de l'eau. En renforçant l’épiderme des plantes, le silicium peut également réduire l’impact de certains ravageurs et maladies, contribuant ainsi à une agriculture plus durable.
De façon plus détaillée nous pouvons résumer le rôle du silicium par catégorie de plantes :
Les plantes accumulatrices (Monocotylédones)
Une fonction structurelle : Le silicium se dépose dans les parois cellulaires, renforçant la structure des plantes, un peu comme un "double vitrage". Cela améliore la rétention d'eau et la résistance aux stress hydriques et thermiques. Les recherches montrent que le silicium joue un rôle crucial dans la rigidification des parois cellulaires, ce qui est particulièrement bénéfique pour les graminées.
Une économie énergétique : Le silicium offre une alternative à la lignification, nécessitant moins d'énergie pour la plante. Pour les graminées, où la lignification est limitée, le silicium joue un rôle crucial dans la rigidification des parois cellulaires à un coût énergétique moindre.
Les plantes à faibles besoins (Dicotylédones)
Une amélioration physiologique : Le silicium aide à limiter la perte d'eau et renforce les stomates, améliorant la tolérance aux stress abiotiques. Elle est acheminée vers les feuilles, rigidifiant et renforçant les stomates. Des études ont montré que le silicium peut améliorer la tolérance des plantes aux conditions de stress en renforçant les structures cellulaires.
Les recommandations d'apport
Une question légitime se pose quant à la forme d’apport de silicium par les agriculteurs. De façon logique, nous pouvons recommander une stratégie d’apport comme suit :
Pour les plantes accumulatrices :
Utiliser des formes de silicium pendant les semis pour une assimilation au printemps.
Privilégier des formes assimilables en sortie d'hiver en application foliaire pour une absorption rapide.
Pour les plantes à faibles besoins :
Utiliser des formes très assimilables (monomères ortho siliciques) avant les périodes de stress par voie foliaire.
Associer la silice à d'autres améliorateurs physiologiques comme la glycine bétaïne ou des extraits d'algues pour renforcer la résistance aux stress abiotiques.
Dans tous les cas, la silice apportée n’est pas perdue, les phytolithes ou particules de silice amorphe formées dans les plantes, retournent au sol après la décomposition des plantes.
Le silicium et la réglementation
Le silicium est considéré comme un biostimulant et nécessite une autorisation de mise en marché en France pour garantir sa qualité et son efficacité. Utiliser un produit disposant de cette autorisation est un gage de respect du cadre réglementaire, de qualité, de traçabilité et d'efficacité.
Conclusion
Le silicium joue un rôle crucial dans l'amélioration de la physiologie des plantes et leur résistance aux stress abiotiques. Une approche raisonnée et adaptée aux besoins spécifiques des plantes est essentielle pour maximiser les bénéfices du silicium en agriculture.
Cet article a été rédigé et illustré par notre partenaire. La rédaction d’aladin.farm n'a pas participé à sa production ni aux choix des visuels.
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