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Les biostimulants, quel intérêt sur céréales ?

Les biostimulants contribuent à accroître le rendement de la culture voire la qualité de la récolte.

Les biostimulants ont fait leur apparition depuis plusieurs années, en grandes cultures. Dotés de modes d’action très différents selon les produits, ils ont en commun de booster la croissance des plantes et de les aider à surmonter plus facilement une phase sensible de leur cycle.

De plus en plus de biostimulants sont proposés ces dernières années sur céréales. Ce sont des substances ou des micro-organismes qui vont avoir deux fonctions différentes sur les cultures. Ils stimulent au sein de la plante des processus naturels qui vont, pour certains d’entre eux, favoriser l’absorption ou l’utilisation des nutriments, et pour d’autres, renforcer sa tolérance aux stress dit abiotiques comme la sécheresse, les températures très élevées, le gel, le froid, l’absence de lumière, etc. Ils peuvent aussi rendre plus accessibles par les racines, les éléments nutritifs présents dans le sol.  

Dans tous les cas, les biostimulants contribuent à accroître le rendement de la culture voire la qualité de la récolte, indépendamment de l’apport des éléments nutritifs qui le composent.  Ils contribuent également à améliorer l’activité microbienne des sols, ou ses propriétés physico-chimiques par une meilleure dégradabilité des composés organiques.


Non, les biostimulants ne sont pas des éléments fertilisants

Contrairement aux éléments fertilisants, les biostimulants favorisent le développement des plantes, sans apporter d’éléments nutritifs en quantité significative. En d’autres termes, ce ne sont pas les quantités d’éléments nutritifs que contiennent les biostimulants qui boostent la croissance des racines et des parties aériennes.  Les biostimulants sont aussi à différencier des solutions de biocontrôle qui ont, elles, pour objectif de lutter contre les bioagresseurs, insectes et maladies principalement.

Quatre classes de biostimulants

La fédération professionnelle des biostimulants, Afaïa, regroupe les biostimulants en quatre classes, en fonction de leur origine.   

- La première classe de biostimulants est constituée des substances issues du vivant, comme les bactéries de type Bacillus, Pseudomonas, Rhizobium … On trouve aussi dans cette catégorie, des champignons comme les PGPF, des Glomus ou des Trichoderma ; des levures ; des extraits purifiés de plantes comme des oligosaccharides, des acides aminés ou protéines, de la glycine, de la bétaïne … par exemple ; ou encore, des extraits d’algues de nombreuses espèces.

- La deuxième classe regroupe des substances de synthèse mais qui peuvent être présentes naturellement dans le monde végétal, comme les phytohormones ou hormones végétales, auxine, cytokinine, acide abscissique par exemple ; des vitamines, en particulier l’acide folique ou vitamine B9 ; et des anti-oxydants.

- Dans la troisième classe, on trouve des biostimulants composés de substances de synthèse étrangères aux organismes vivants, comme des substances analogues à l’acide salicylique, le nitrophénolate … - La quatrième classe enfin, rassemble des substances organo-minérales ou extraites de minéraux, comme la poudre de roche ou silicate, l’acide humique ou l’acide fulvique. 

Biostimulants actifs sur le système racinaire

Les modes d’action des biostimulants commercialisés aujourd’hui peuvent être très variés. Ils peuvent notamment agir sur le système racinaire des plantes. Les acides fulviques par exemple, favorisent la formation de complexes à partir d’ions métalliques et d’autres molécules, ce qui facilite les échanges d’éléments minéraux entre le sol et les cellules des racines. De même, les extraits d’algues favorisent la rétention en eau des cellules des racines, stabilisent leurs membranes et éliminent les dérivés réactifs de l’oxygène qui peuvent se former et endommager les structures cellulaires. Ils stimulent aussi la production d’hormones au niveau des racines, en particulier l’éthylène et l’auxine, et favorisent la circulation de l’eau dans la plante et la régulation des stomates.

Résultats, les semences germent mieux et plus rapidement. Les cellules des racines absorbent mieux l’eau et les nutriments du sol, et s’ancrent davantage aux particules du sol et à la matière organique. La plante fournit un chevelu racinaire plus développé, avec un nombre de racines, de radicelles et de petits poils plus important. 

Le rôle des protéines et des acides aminés

Autre exemple, celui des protéines. Selon les études réalisées par les fabricants, les biostimulants à base d’hydrolysats de protéines améliorent la germination, la qualité et la productivité des cultures en agissant de plusieurs façons, notamment en réduisant les effets négatifs des stress liés à la salinité, à la sécheresse ou à la présence de métaux lourds. Ils stimulent également le métabolisme du carbone et de l’azote en interférent avec l’activité hormonale des plantes. Ils améliorent enfin la disponibilité des nutriments dans le substrat de culture et augmentent leur absorption par la plante. Les industriels ont par exemple montré que la glutamine stimulait la germination et que l’acide aspartique renforçait l’assimilation d’éléments, et en particulier du carbone. De même, la lysine est un signal de tolérance aux stress.

Une partie des biostimulants proposés en céréales ont pour
effet de renforcer la tolérance aux stress de la plante
Une partie des biostimulants proposés en céréales ont pour effet de renforcer la tolérance aux stress de la plante, notamment, au froid, à la sécheresse ou aux températures élevées.

Biostimulants à base de bactéries de la rhizosphère

Certains biostimulants sont composés de bactéries sélectionnées dans la rhizosphère des plantes. Ils favorisent l’interaction entre la matière organique et les cellules des racines. Leur développement en symbiose avec les jeunes racines va permettre à la plante de mieux retenir l’eau et les sels minéraux, et de mieux réguler les propriétés physico-chimiques au sein de la plante. Dans le sol, ils stimulent le cycle de l’azote et du phosphore et contribuent à réguler la microfaune. 

Pour résumer, on peut dire qu’en boostant l’activité du sol, le fonctionnement du système racinaire et aérien des végétaux, et le système de défense naturel des plantes, les biostimulants renforcent le fonctionnement des cellules et les échanges dans la plante, réduisent les stress auxquels elle est confrontée, et optimisent la photosynthèse.

Les biostimulants sur colza

De nombreux biostimulants sont proposés en colza, notamment pour permettre à la culture de s’implanter rapidement et de résister aux stress. Terres Inovia a lancé en 2020, le projet sur trois ans « Biostim Colza » pour développer une méthode fiable d’évaluation des biostimulants sur le colza d’hiver. Il est conduit en partenariat avec l’Inrae de Rennes, l’Université de Caen-Seine-Normandie et le centre de recherche Rittmo AgroEnvironnement.


Les biostimulants, dans la pratique

Les biostimulants peuvent être épandus sur le sol, insérés dans l’enrobage des semences ou appliqués sur la culture par pulvérisation, en cours de végétation. Arvalis Institut du Végétal a mis en place des expérimentations en partenariat avec plusieurs coopératives pour mesurer l’intérêt technico-économique de plusieurs biostimulants de compositions très variées, sur le blé tendre.


Que dit la réglementation sur les biostimulants ?

Selon le règlement européen UE 2019/1009, publié au Journal Officiel en juin 2019, « un biostimulant des végétaux”, est un produit qui stimule les processus de nutrition des végétaux indépendamment des éléments nutritifs qu’il contient, dans le seul but d’améliorer une ou plusieurs des caractéristiques des végétaux ou de leur rhizosphère : a) l’efficacité d’utilisation des éléments nutritifs  b) la tolérance au stress abiotique , comme la sécheresse par exemple c) les caractéristiques qualitatives d) la disponibilité des éléments nutritifs confinés dans le sol ou la rhizosphère. En France, ils entrent dans la grande famille réglementaire des MFSC, Matières Fertilisantes et Supports de Culture.

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Les informations délivrées dans la fiche offrent une connaissance générale des maladies et des solutions à envisager. Elles ne peuvent remplacer une observation adaptée des parcelles afin de bien identifier ses caractéristiques propres et la réalité des maladies.

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