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Stress hydrique : un panel de leviers à combiner sans modération

Stress hydrique : un panel de leviers à combiner

L’année 2022 a marqué les esprits avec ses vagues de chaleur successives et inhabituelles, couplées à un déficit pluviométrique record. Des scénarii qui devraient s’intensifier et se multiplier dans les prochaines années, selon le dernier rapport du GIEC. Dans ce contexte, il est indispensable de se pencher sur les leviers existants afin de limiter le stress hydrique pour les cultures.

Choisir des variétés précoces plus résistantes au stress hydrique ?

Au sein d’une même espèce, toutes les variétés n’ont pas forcément le même comportement face au stress hydrique, selon leur précocité. Le choix variétal doit donc prendre en compte le cycle de la culture et le climat.

En maïs, par exemple, les variétés précoces ont un cycle de croissance plus court, et donc consomment moins d’eau sur la durée, par rapport à une variété plus tardive. Si des essais ARVALIS l’ont confirmé pour une même conduite, ils mettent cependant en évidence des rendements amoindris chez les variétés précoces. La précocité à floraison peut également être un critère de choix. Mais là encore, selon les essais du Centre-Ouest, le comportement des variétés peut varier selon les conditions climatiques de la campagne. Il est donc recommandé de diversifier les types de variétés sur une même exploitation, afin de répartir les risques, en privilégiant les plus précoces dans les situations à risque (faible réserve utile, absence d’irrigation, restrictions d’eau fréquentes en été…).

Privilégier le critère « tolérance au stress »

Quelle que soit l’espèce, si le critère précocité variétale ne se suffit donc pas à lui-même, il reste cependant une bonne option. Pour aller plus loin, de nombreuses recherches sont conduites aujourd’hui pour mieux connaître la tolérance des variétés au stress hydrique, comme par exemple, en blé, le programme BreedWheat ou, plus largement en grandes cultures, la plateforme Phenophield. Ces travaux servent ainsi de ressources aux sélectionneurs pour développer des variétés reconnues résistantes, puis de les proposer dans leur catalogue après inscription officielle. C’est déjà le cas par exemple en maïs ou en tournesol.

Si ce critère n’est pas encore intégré dans la procédure d’inscription des variétés, il s’agit d’un objectif prévu pour les années à venir.

Inclure des espèces plus résistantes au stress hydrique dans la rotation

Certaines espèces sont reconnues pour leur capacité à mieux résister au stress hydrique. Le tournesol est l’une des cultures les plus robustes dans ce contexte : il peut atteindre son optimum de rendement même quand ses besoins en eau ne sont couverts qu’aux ¾.  Autre exemple, le sorgho, moins exigeant en eau que le maïs avec une meilleure tolérance aux fortes températures et donc à la sécheresse. Grâce à son système racinaire, il peut en effet puiser efficacement dans les réserves du sol. Comme la luzerne, dont les racines peuvent atteindre jusqu’à 4 mètres de profondeur.

Parmi les céréales à paille, le blé tendre est moins sensible que le blé dur, en raison d’une meilleure capacité de compensation sur les différentes composantes de rendement. Ce qui n’est pas non plus le cas de l’orge d’hiver ni de printemps.

Cependant, le type hivernal s’en sort plutôt bien, grâce à son cycle de développement précoce qui lui permet en général d’éviter les périodes de stress hydrique.

Miser sur des pratiques culturales qui réduisent le stress hydrique

Il s’agit avant tout de soutenir le développement de la culture. Une culture robuste, avec une bonne vigueur au départ, lui confère une meilleure résistance au stress hydrique. Il est donc indispensable de bien encadrer la préparation du lit de semences et de semer dans des conditions optimales.

Comme l’utilisation de variétés précoces, le décalage de la date de semis s’avère une stratégie pour esquiver les stress hydriques à des stades critiques de la culture. En maïs, un semis plus précoce permet d’avancer la floraison et ainsi, d’éviter la sécheresse estivale. En pois de printemps, les semis précoces ont également fait leur preuve, selon de récents essais conduits par Terres Inovia.

A noter toutefois que cette technique n’est pas sans inconvénients possibles : conditions de semis moins favorables, risques de gel, retard à la levée…

Le désherbage est également une étape de l’itinéraire technique à ne pas négliger : les adventices sont de sérieuses concurrentes vis-à-vis de l’eau et des éléments minéraux. Des interventions à l’interculture et en végétation sont à prévoir pour limiter les infestations.

Enfin, certaines pratiques sont propices à la rétention d’eau dans le sol par l’amélioration du taux de matière organique et de la structure des différents horizons : couverture végétale des parcelles pendant l’interculture, paillage, résidus de récolte laissés au sol… Le recours aux techniques culturales simplifiées voire au non-labour est également en faveur de la préservation de la ressource en eau. 

Si tous ces leviers agronomiques visent à limiter l’exposition des cultures au stress hydrique, il n’en demeure pas moins qu’il peut exister des inconvénients en contrepartie. Rappelons donc une évidence :  tout choix de pratique doit être raisonné en fonction du contexte technico-économique de l’exploitation et des objectifs de chaque agriculteur.

Utiliser les biostimulants pour faire face au stress hydrique

Selon le nouveau règlement du 16 juillet 2022, un biostimulant des végétaux est défini comme « un fertilisant UE ayant pour fonction de stimuler les processus de nutrition des végétaux indépendamment des éléments nutritifs qu’il contient, dans le seul but d’améliorer une ou plusieurs des caractéristiques des végétaux ou de leur rhizosphère suivantes :

a) l’efficacité d’utilisation des éléments nutritifs;

b) la tolérance au stress abiotique;

c) les caractéristiques qualitatives ;

d) la disponibilité des éléments nutritifs confinés dans le sol et la rhizosphère.

Ainsi, certains biostimulants disponibles aujourd’hui sur le marché répondent à l’enjeu d’améliorer la résistance des cultures au manque d’eau. Ils se composent de molécules naturellement présentes dans les plantes. Par exemple, en vigne, cultures fruitières et maraîchage, il existe une spécialité contenant un polysaccharide naturel modifié et des oligosaccharides dans une émulsion huile-eau. En pulvérisation foliaire, elle prépare les plantes au stress hydrique et leur permet une meilleure récupération après l’apparition du stress. En maïs et colza, un biostimulant foliaire à base de phytostérols contribue à limiter l’évapotranspiration de la plante et stimule le développement de ses racines, lui permettant d’accéder à des ressources complémentaires en eau.

Piloter la conduite de l’irrigation

Si c’est possible, l’irrigation est la solution curative de référence pour combler les besoins hydriques des cultures. Pour une efficacité maximale, il est nécessaire de positionner les tours d’eau au bon moment et à la bonne dose.

Ce en quoi les outils d’aide à la décision (OAD) s’avèrent très utiles. Ces OAD s’appuient en effet sur plusieurs données agro-climatiques pour dresser des bilans hydriques prévisionnels : informations parcellaires, stade de la culture, pluviométrie, évapotranspiration, état de la réserve facilement utilisable (RFU)…A partir de ces pronostics, les agriculteurs peuvent anticiper les périodes où la culturesera en manque d’eau, avec des conseils sur les dates de déclenchement de l’irrigation, le volume nécessaire et quand arrêter tous les arrosages.

En complément, il est possible d’utiliser les sondes d’irrigation pour suivre la disponibilité en eau des sols en temps réel, par l’intermédiaire de capteurs connectés. Il existe deux types de sondes : les capacitives, qui mesurent un volume d’eau, et les tensiométriques, davantage centrées sur les capacités des plantes à extraire l’eau du sol.

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