Le secret pour une bonne réussite du Soja !

La culture du soja présente de nombreux atouts aussi bien d’un point de vue économique qu’environnemental : elle est peu gourmande en temps, ne nécessite pas d’engrais (réduction des coûts et G.E.S.), a peu de maladies ou de ravageurs, est un très bon précédent et dans le calcul de points des Eco-régime elle peut apporter entre 2 et 3 points en fonction des surfaces semées !

Soigner son implantation pour maximiser la réussite de la culture

Tout d’abord il faut choisir une variété de précocité bien adaptée au secteur
géographique. On trouve aujourd’hui des variétés allant du groupe 0000 au groupe II, permettant ainsi de cultiver le soja des Hauts de France jusqu’au sud, voir en dérobé sur la moitié sud de la France.
En cas de conduite en non irrigué de la culture il faudra apporter une attention particulière aux choix de la parcelle et privilégier les sols profonds à réserves hydriques élevées.
Comme pour toutes les légumineuses, les nodosités assurent l’essentiel de l’alimentation. Il est donc indispensable d’ajouter un inoculum, celui-ci n’étant pas présent naturellement dans les sols rançais. Plusieurs solutions sont proposées :

soit l’utilisation de semences certifiées pré-inoculées (Hicoat) avec une souplesse d’usage allant de 3 à 4 semaines suivant la date d’inoculation en station de semences,
soit l’inoculation par l’agriculteur lui-même. Plusieurs modalités existent avec différentes formulations (tourbe ou tourbe + adjuvant : délai de semis de quelques heures / inoculum liquide + adjuvant carboné : délai de semis jusqu’à 10 jours).

Attention, la graine de soja est fragile, ces opérations se faisant dans une bétonnière il est recommandé de la faire tourner peu de temps et à vitesse réduite.

L’inoculation n’est pas nécessaire si un soja a déjà été implanté il y a moins de 4 ans dans la parcelle. Toutefois sur les sols très calcaires ou très sableux l’inoculation est systématique.

En cas d’excès d’azote minérale ou de déficit d’alimentation hydrique, le développement des nodosités peut être affecté.

La densité de semis doit être également bien réfléchie

Elle varie en fonction de la précocité de la variété choisie et des conditions de semis (voir tableau de recommandation de Terres Inovia).

L’écartement varient en fonction des précocités :

18 à 30 cm pour les groupes 000 ;
18 à 50 cm pour les groupes 00;
25 à 60 cm pour les groupes 0, I et II.

Risque de stress hydrique moyen à élevé : conduite en sec sur sol à réserve utile (RU) moyenne ou avec une irrigation limitée Risque de stress hydrique faible à nul : dans lesparcelles semées dans des sols à forte réserve utile (sols profonds) en secteur arrosé ou avec une irrigation non limitante par rapport aux besoins de la culture Etude économique basée sur des coûts de semences certifiées Cas général

Source : Terres Inovia

A noter que la hauteur de 1ère gousse augmente avec la densité. Attention toutefois au densité trop élevée qui favorise le Sclérotinia et les risques de verse. Il est recommandé d’augmenter la densité en cas de semis en sol battant ou en semis direct ou avec un semoir à céréales ou s’il est prévu un désherbage mécanique avec une herse-étrille.

Le semis devra s’effectuer à vitesse modérée (pas plus de 6 km/h) à une profondeur de 2 à 4 cm et idéalement avec un semoir monograine. Un semis plus profond à 5 cm peut s’envisager si un désherbage mécanique est prévu).
Enfin il faut savoir être patient et attendre un sol bien réchauffé à 10°C, quitte à reculer de quelques jours le semis, surtout si une prériode froide et pluvieuse et prévu derrière le semis.