Le soja (Glycine max) est bien plus qu'une simple légumineuse pour l'alimentation humaine et animale. Son rôle agronomique, en fait une culture clé pour les agriculteurs soucieux de durabilité et d’optimisation des cycles de l’azote. Grâce à la sélection variétale non OGM réalisée par des entreprises comme Saatbau Linz, le soja présente aujourd’hui des performances adaptées aux besoins des agriculteurs européens et français. Avec des précocités allant du 0000 au groupe I, il peut être cultivé de la nouvelle Aquitaine jusqu’au Haut de France !
Un atout naturel : le soja capte l’azote de l’air
Le soja n’a pas besoin d’engrais de synthèse, et pour cause : il sait fabriquer son propre azote ! Comment ? Grâce à une relation spéciale avec des bactéries logées dans ses racines, capables de transformer l’azote présent dans l’air. Ces bactéries, du genre Bradyrhizobium, présentes dans les nodosités racinaires, captent l’azote atmosphérique (N₂) et le transforment en une forme que la plante peut directement assimiler.
Ce processus permet au soja de satisfaire ses propres besoins en azote, réduisant ainsi la nécessité d’apports d’engrais azotés. L’économie réalisée peut varier entre 60 et 100 unités d’azote (U/ha), en fonction des conditions de culture et du rendement visé.
Le soja étant originaire d’Asie, la bactérie n’est pas naturellement présente dans le sol. Il est donc impératif d’inoculer les semences.
Ce processus de symbiose permet non seulement de couvrir les besoins du soja, mais aussi de laisser derrière lui une partie de cet azote dans le sol, prêt à être utilisé par les cultures suivantes.
Des reliquats azotés post-récolte significatifs
Après la récolte, le soja laisse dans le sol des reliquats azotés importants, principalement issus de la dégradation des nodosités racinaires et des résidus de culture riches en azote organique. Ces reliquats peuvent atteindre entre 20 et 50 unités d’azote (U/ha), selon le rendement obtenu, les caractéristiques des sols et les conditions climatiques. Ces apports résiduels représentent une ressource précieuse pour les cultures suivantes. Par exemple, les céréales à paille comme le blé ou la culture de maïs, qui ont souvent de grands besoins en azote, peuvent tirer profit de ces reliquats. Cela permet une diminution des apports en engrais minéraux pour ces cultures, ce qui réduit à la fois les coûts de production et l'impact sur l'environnement
Une gestion maîtrisée pour limiter les pertes
Pour tirer pleinement parti des reliquats azotés et éviter les pertes par lixiviation ou volatilisation, une gestion optimisée est essentielle. Voici quelques pratiques recommandées pour les agriculteurs :
Choisir des rotations adaptées : intégrer le soja avant des cultures exigeantes en azote pour maximiser l’utilisation des reliquats.
Utiliser des cultures intermédiaires : implanter des couverts végétaux pour capter l’azote résiduel et prévenir les pertes.
Dans tous les cas, il faudra réaliser des analyses pour ajuster les apports d’engrais en fonction des besoins réels des cultures suivantes.
Une approche durable et économique
La culture du soja s’inscrit dans une démarche durable, réduisant la dépendance aux engrais azotés et limitant les émissions de gaz à effet de serre liées à leur production. En plus de ces avantages environnementaux, elle représente une opportunité économique pour les agriculteurs grâce à une fertilisation allégée.
Alors, prêts pour intégrer le soja dans vos rotations ?
Cet article a été rédigé et illustré par notre partenaire. La rédaction d’aladin.farm n'a pas participé à sa production ni aux choix des visuels.
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