La croissance du maïs est étroitement corrélée à la teneur en nutriments et en eau du sol, c'est pourquoi il est recommandé de moduler la densité de semis en fonction de la région, de la nature du sol et de la ressource en eau. Etant donné que le maïs peut compenser différentes conditions environnementales par le biais de ses composantes de rendement - le nombre d’épis par plante, le nombre de grains par épi et le PMG - la densité de semis recommandée peut être raisonnée en fonction du potentiel de rendement, de la tolérance à la sécheresse, de la résistance à la verse et du coût de la semence.
Mais la qualité du sol au sein d'un champ est rarement homogène, une meilleure alimentation en eau sur certaines parties de la parcelle peut permettre de valoriser des densités de semis plus élevées. Une densité de semis plus faible dans les parties séchantes de la parcelle améliore la tolérance au stress et la tolérance à la sécheresse.
Le semis de précision du maïs, associé à une recommandation variétale adaptée, permet d'obtenir des densités de peuplement nettement différenciées à partir d’une carte d’hétérogénéité intra-parcellaire des sols (basée sur les caractéristiques du sol et du potentiel des différentes zones de la parcelle) et des données météorologiques pluriannuelles
En 2022 on a observé une nette amélioration des rendements entre la dose de semis différenciée et la dose de semis fixe. Là où il y avait un déficit de pluviométrie 15 et 25 %, l'augmentation du rendement était de 5 et 13 %. Là où elle était excédentaire de 11% et 32%, la variation du rendement a été de -1% et +1% respectivement.
Cela signifie que l'ensemencement différencié entraine un gain les années sèche mais n'entraîne pas de perte de rendement significative les années très humides. Des coûts supplémentaires ou moindres en semences, peuvent résulter du zonage et du potentiel spécifique de chaque parcelle.
Pour les exploitations bio, de telles variantes de semis sont plus rapidement rentables, car quelques pour cent d'augmentation du rendement suffisent à couvrir les éventuels coûts supplémentaires.
En résumé, on peut dire que le semis de maïs différencié remplit son rôle de couverture des risques pour les années sèches. Compte tenu de l'évolution du climat vers davantage de périodes de sécheresse et de conditions météorologiques extrêmes, le semis différencié à la parcelle peut être une des solutions pour relever ce défi.
Cet article a été rédigé et illustré par notre partenaire. La rédaction d’aladin.farm n'a pas participé à sa production ni aux choix des visuels.
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