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Semis de printemps : quelles cultures choisir ?

Semis de printemps

Intégrer des cultures de printemps dans ses assolements présente de nombreux intérêts, notamment pour la gestion des bioagresseurs, l’alternance des matières actives, la répartition des risques sur la campagne… Cela reste également une solution lorsque les implantations d’automne rencontrent des difficultés, comme cela été le cas les années passées. Passage en revue de quelques espèces printanières possibles pour faire le bon choix.

Pour choisir une culture au printemps, plusieurs paramètres entrent en compte. Quels ont été les précédents ? Céréales d’hiver, oléagineux ou protéagineux ?  En effet, l’un des objectifs est de pouvoir diversifier les modes d’action phytosanitaires et les familles de matières actives utilisés afin de limiter les phénomènes de résistances, à la hausse dans les cultures d’hiver.

Autre atout d’une culture de printemps : elle permet de rompre le cycle des mauvaises herbes présentes à l’automne. Grâce à cet effet sur la biologie des adventices, les passages herbicides sont moindres, engendrant des économies sur les charges et un risque atténué de transfert dans les eaux.

Orge de printemps : une céréale qui le vaut bien

L’orge de printemps est intéressante dans le cadre de la gestion des graminées, notamment, rencontrées dans les céréales d’hiver : il permet en effet d’en réduire le stock semencier. De plus, grâce à sa bonne vitesse d’implantation, il concurrence rapidement les adventices, agissant sur le niveau d’enherbement.

En termes de conduite des semis, il est recommandé d’attendre le bon ressuyage de la parcelle, puis de réaliser une préparation superficielle du sol. A l’optimum, les implantations doivent être positionnées entre le 15 février et le 15 mars. Avant, le froid peut être pénalisant pour les graines en germination. Après, le risque est double : la capacité de tallage peut être contrariée, et le remplissage des grains coïncider avec des jours échaudants.

Concernant les densités de semis, tout va dépendre du type de sol : entre 270 et 350 grains/m2 en limons, entre 350 et 450 grains/m2 en argilo-calcaires et entre 300 et 350 grains/m2 en craie, la fourchette haute étant à réserver si les conditions sont mauvaises. Si toutefois les semis ont lieu en dehors du créneau préconisé, cette densité est à augmenter, pour préserver le tallage, d’autant plus qu’ils sont tardifs (+1% par jour).

Quant au choix des variétés, il faut d’abord définir le débouché : brassicole ou fourrager ? Ensuite, regarder les résultats en pluriannuel. Pour l’alimentation animale, on se basera surtout sur les rendements et la tolérance aux bioagresseurs (virus comme la jaunisse nanisante de l’orge, maladies…), tandis que pour la malterie/brasserie, on s’intéressera également aux qualités sanitaires (mycotoxines…), physiques (teneurs en protéines, poids spécifiques, calibrage…) et technologiques. A savoir que, chaque année, Malteurs de France et Brasseurs de France publient les variétés préférées en orges de brasserie, permettant d’orienter la sélection.

Orge hybride
Au printemps, il est conseillé de semer les orges entre le 15 février et le 15 mars afin de limiter à la fois les risques de gel sur les semis précices et le risque échaudage sur les semis tardifs.

>> Les Orges de printemps sur aladin.farm

Le maïs, culture de printemps aux multiples débouchés

Avec un peu plus d’1,5 million d’hectares en 2021, la culture de maïs occupe une place importante dans les exploitations françaises. Comment expliquer ce succès ? Elle bénéficie de débouchés variés, notamment dans les élevages pour ses qualités alimentaires. Avec des besoins en intrants (engrais, produits phytosanitaires) peu élevés, la conduite reste assez simple. Elle n’en demeure pas moins technique.

Ainsi, l’implantation est une étape primordiale d’autant plus que le maïs ne présente pas de grande capacité de compensation en cas de mauvaise levée. Il est donc très exigeant sur la qualité du lit de semences et la structure du sol. Ce qu’il faut : une terre réchauffée, ameublie en profondeur et bien rappuyée, motteuse et friable, pour optimiser le contact des graines et des racines avec le sol. L’apport d’un engrais starter au semis peut être utile pour favoriser l’installation de la culture.

Comme pour l’orge de printemps, il faut semer ni trop tôt ni trop tard. La date et la densité vont dépendre de plusieurs paramètres : zone de culture, destination en fourrage ou grain, la précocité variétale, le type de sol…En général, les semoirs sont de sortie vers début avril dans le Sud et mi-avril dans le Nord, jusqu’à fin mai. Côté densité, en production de grains, elle varie entre 75 000 grains/ha pour les variétés tardives et 105 000 pour les plus précoces. En fourrage, la fourchette se situe entre 80 000 et 110 000 grains/ha.

Le choix des variétés doit s’appuyer sur les résultats de rendement et leur régularité, l’indice de précocité, la tolérance à la sécheresse, la résistance aux maladies dans les zones à risques (notamment helminthosporiose et fusarioses). En grain, porter l’attention aussi sur la vitesse de dessication en fin de cycle, pour anticiper l’opération de séchage, et en fourrage, sur les UFL (unités fourragères lait), pour connaître la valeur alimentaire disponible pour ses troupeaux.

>> Les Maïs sur aladin.farm


En alternative du maïs, le sorgho, plus résistant à la sécheresse

Les atouts du sorgho sont multiples : rustique, peu onéreux et résistant la sécheresse grâce à un système racinaire performant.

Pour semer, il faut attendre que le sol soit réchauffé (plus de 12°C). C’est pourquoi les implantations vont pouvoir commencer vers le 15/20 avril dans le Sud jusqu’à mi-mai pour des zones plus au Nord . En raison de la petite taille des graines de sorgho, il est nécessaire d’optimiser le contact avec la terre. Pour cela, soigner la préparation du sol, en visant une surface non motteuse et correcte. Un semis direct est possible uniquement si la structure du sol est excellente. Mais même en cas d’implantation en conditions difficiles, le sorgho peut compenser grâce à une bonne capacité de tallage.

En sorgho grain, le raisonnement de la densité de semis se base sur la précocité de la variété, le type de sol et la conduite en sec ou en irrigué et des conditions de semis (entre 250000 et 430000 graines/ha). En fourrager, cela se joue sur l’écartement inter-rangs  et de l’usage de la culture (entre 200000 et 270000 graines/ha). Dans tous les cas, il faudra majorer de 10 % si les conditions d’implantation sont défavorables. Le recours à un engrais starter peut être intéressant. Lors du choix variétal, le premier critère, c’est la précocité qui doit être adaptée à la zone de culture. L’objectif étant d’atteindre la floraison en juillet et de récolter en octobre. Autre critère évident, la productivité, avec une régularité sur plusieurs années. Il s’agit ensuite d’analyser les niveaux de tolérance à la stérilité apicale (important surtout en semis précoces), à la sécheresse, aux maladies et à la verse.

Sorgho
Pour un bon démarrage du sorgho, un sol bien réchauffé avec un lit de semence fin, sans excès de fumure azotée.

>> Les Sorghos sur aladin.farm

Le tournesol s’adapte partout

Parmi les oléagineux, le tournesol est une culture simple à cultiver. De la préparation du sol à la récolte, les interventions ne dépassent pas en général le nombre de 8. Cette culture est adaptée à tous les types de sol, en sec comme en irrigué. Ainsi, en sol profond, il s’agit d’une des cultures de printemps les plus robustes. Autre atout, c’est un bon précédent pour le blé d’hiver, qui voit ses rendements augmenter en moyenne de 15 % par rapport à un blé de blé. L’intégrer dans ses rotations, c’est créer une rupture dans le cycle des bioagresseurs : maladies (fusarioses, piétin…) et certaines graminées (vulpin, ray-grass) des cultures d’hiver.

Il faut évidemment soigner la conduite de la culture, en commençant par la préparation des sols. Celle-ci doit être raisonnée juste après la récolte du précédent, en fonction du type de sol. Un couvert hivernal permet de maintenir ou de favoriser la qualité structurale observée à ce moment-là. En sols légers à faible stabilité structurale (moins de 20 % d’argile ou faible taux de MO - matière organique), il faut souvent réaliser un travail profond sur 20 à 30 cm entre la sortie d’hiver et le semis. En sol argileux ou riche en MO, un travail sur 10 cm peut suffire si la qualité structurale est satisfaisante. Au printemps, et après destruction du couvert, l’objectif est d’ameublir la terre : intervenir sur un sol bien ressuyé avec de préférence des outils non animés pour éviter les risques de lissage.

Une fois le lit de semences prêt, les tournesols peuvent être semés de fin mars à début mai. Les périodes d’implantation sont à adapter à la région de culture, au type de sol et à la précocité de la variété choisie. Pour atteindre l’objectif de 50000 à 60000 plantes levées par hectare, la densité de semis se situe entre 65000 à 75000 graines/ha selon la situation de la parcelle.

Pour le choix de la variété, il faut avant tout prendre en compte le profil recherché, oléique ou linoléique, en fonction du débouché. Puis déterminer s’il est nécessaire de semer une variété résistante aux herbicides de postlevée (VTH) :  un raisonnement à faire à l’échelle de la rotation et qui va s’appuyer sur le type de flore présente, difficile ou non. Enfin, le comportement vis-à-vis des bioagresseurs est un critère important, sur la base l’historique de la parcelle, notamment en cas de risque mildiou, mais aussi orobranche cumana, verticilium, phomopsis ou encore sclérotinia.

>> Les tournesols sur aladin.farm

D’autres cultures de printemps ?

Blé de printemps, soja, pommes de terre, pois protéagineux, betterave…le choix des cultures de printemps est encore large. Dans tous les cas, il est nécessaire de vérifier que l’espèce choisie est adaptée aux conditions pédo-climatiques  de ses parcelles, et de bien connaître l’itinéraire technique. Il faut également s’assurer que cette culture ait un débouché. Si elle est destinée à l’autoconsommation, il n’y a pas trop de questions à se poser à part sur ses qualités nutritionnelles. Pour de la vente, il d’agira de s’informer sur le marché existant auprès des organismes collecteurs.

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pois
Pour réussir l’implantation de la culture du pois, il faut semer en sol bien réssuyé


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