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Céréales et colza : gare aux limaces jusqu’au stade 3/4 feuilles !

Gare aux limaces dans les parcelles de colza et céréalesstop aux limaces

Alors que les semis de colza se terminent et seront suivis de près par les implantations de céréales, la vigilance limaces est de mise. Tout ce qu’il faut savoir pour gérer le risque limaces sur céréales et colza, en s’appuyant sur l’offre molluscicide disponible cet automne.

Il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille ! Mais aussi de celle des limaces. Car oui, ces ravageurs raffolent du temps couvert et humide, avec une activité essentiellement nocturne.  Et c’est bien la crainte des agriculteurs au moment des semis, qui doivent traquer ces petits – mais ô combien préjudiciables – mollusques. Outre la pluviométrie, d’autres facteurs influencent leur présence dans les parcelles : les températures (15°, c’est l’optimum), le système cultural en place, le type de sol, le stade végétatif de la plante et, bien sûr, l’appétence de l’espèce implantée.

Limaces sur céréales et colza : des dégâts variables sur les parcelles

Dans nos champs, on observe majoritairement deux espèces de limaces : la grise (Deroceras reticulatum), couramment appelée loche, qui se déplace surtout en surface, et la noire (genre Arion), qui agit davantage en souterrain. Elles sont friandes aussi bien des graines et des germes que des plantules. C’est pourquoi il faut les surveiller jusqu’au stade 3 / 4 feuilles. Le colza s’avère l’une des cultures les plus sensibles aux attaques de limaces, tandis que pour les céréales, cela dépend de l’espèce et du stade.

Tableau 1 : sensibilité des espèces de céréales aux limaces

Tableau de sensibilité des céréales aux limaces

A savoir qu’une limace peut consommer jusqu’à 50 % de son poids par jour. Mine de rien, ce mollusque fait d’importants ravages, jusqu’à la destruction complète de la culture ! Les céréales ont une forte capacité de compensation sauf, bien entendu, si les semences sont consommées. Quant au colza, la croissance peut être fortement perturbée, avec des dégâts irréversibles, évidemment en cas de graines dévorées mais aussi si les cotylédons sont définitivement endommagés.

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Anticiper le risque limaces sur céréales et colza

En céréales comme en colza, l’agriculteur évaluera le risque agronomique ‘limaces’ à la parcelle, certaines situations étant plus favorables que d’autres (figures 1 et 2). En parallèle, une surveillance précoce à l’activité des ravageurs est préconisée, notamment par temps humide, dès l’interculture et au moins trois semaines avant les implantations, voire dans la culture précédente si c’est possible. Pour cela, deux méthodes au choix : soit par observation directe, de préférence au petit matin, soit par l’installation de pièges à relever régulièrement avant et après la levée.

Tableau 2 : Grille de risque présence des limaces dans une parcelle (ACTA et De Sangosse) - utilisable pour toutes les cultures

Grille de risque présence de limaces sur une parcelle

Tableau 3 : facteurs du risque limaces en colza

Facteurs de risque limaces en colza

Comment décider d’un traitement anti-limaces ?

En colza, les seuils d’intervention admis sont de 5 limaces/m² avant semis et de 1 limace/m² du semis à la levée. En céréales, il est possible de s’appuyer sur des règles de décision établies dans le cadre du projet Casdar Resolim (figure 1) pour déclencher un traitement molluscicide ou non.

Figure 1 : Règles de décision de la protection des céréales à paille contre les limaces (projet CASDAR RESOLIM).

Règles de décision de la protection des céréales à paille contre les limaces

Deux matières actives disponibles pour lutter contre les limaces

Actuellement, la large gamme de solutions contres les limaces sur céréales et colza repose sur deux matières actives : le classique métaldéhyde, présent sur le marché depuis de nombreuses années et le phosphate ferrique, utilisé comme appât de biocontrôle. Si les solutions à base de métaldéhyde restent pour l’instant la référence en termes d’utilisation, les granulés bleus à base de phosphate ferrique ont le vent en poupe et comptent un nombre croissant d’adeptes. Avec 25% de parts de marché à ce jour, elles progressent chaque année un peu plus. En effet, les produits à base de métaldéhyde dont les concentrations dépassent 3 % sont sous le coup de nouvelles contraintes. Ils sont désormais classés CMR2 ce qui limite les conditions de stockage et d’utilisation (voir encadré). Seules deux solutions à base de métaldéhyde échappent à ces nouvelles restrictions : une première dosée à 2,5 % et une seconde, qui associe métaldéhyde (1%) et phosphate ferrique.

Le phosphate ferrique, substance active naturelle d’origine minérale, est une alternative au métaldéhyde vraiment intéressante, de par ses niveaux d’efficacité avec un profil environnemental plus favorable.  Les deux types de produits molluscicides proposés sur le marché en France présentent des performances similaires. Notons qu’en comparant finement ces produits de biocontrôle, la formulation s’avère jouer un rôle important. Des essais mettent d’ailleurs en évidence la supériorité de l’une d’entre elles en conditions humides.

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Positionner les traitements en préventif ou en curatif ?

Comme dit plus haut, le risque limaces doit être évalué avant les semis. S’il est élevé, il est possible d’appliquer un anti-limaces 15 jours au préalable. D’après les travaux d’Arvalis, les produits contenant du phosphate ferrique sont davantage consommés que ceux à base de métaldéhyde.

C’est particulièrement le cas pour le pionnier de ces molluscicides biocontrôle, mis sur le marché il y a déjà 15 ans, dont le granulé est très appétent : une limace peut ainsi en ingérer deux, voire trois pour une efficacité décuplée. Au vue de cette appétence, il est donc possible de positionner la spécialité en préventif. En curatif, il s’agit de maintenir les bonnes doses d’apport et de réintervenir si besoin, surtout si la pression est forte.

Zoom sur le mélange à la semence

Car oui, l’objectif étant de protéger les graines et la germination, positionner l’anti-limaces dès les implantations est indispensable et idéalement, au plus près de la semence ! La technique de la localisation peut être envisagée avec des produits homologuée pour cet usage. Les mélanges semences/granulés dans le semoir sont fréquemment pratiqués, mais ce n’est pas toujours homogène, ce qui rend la répartition finalement aléatoire et les résultats aussi. De plus, certains sont interdits avec la nouvelle réglementation sur le métaldéhyde.  Afin de répondre à ce besoin croissant, les fabricants de granulés à base de phosphate ferrique ont récemment élaboré des solutions spécifiques dont la granulométrie est adaptée au mélange à la semence. Autre possibilité, équiper le semoir d’un micro-granulateur.

Pour assurer un niveau de protection des cultures élevé, il faut maintenir la vigilance jusqu’au stade ¾ feuilles des cultures et renouveler le traitement si le risque persiste.


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Les informations délivrées dans la fiche offrent une connaissance générale des maladies et des solutions à envisager. Elles ne peuvent remplacer une observation adaptée des parcelles afin de bien identifier ses caractéristiques propres et la réalité des maladies.

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